Vieilles Charrues 2017

samedi 15 juillet 2017
Au programme : Vianney, Camille, Royal Blood, Kery James, Arcade Fire, MIA, Jean-Michel Jarre.   

photo 01 maximeUne ambiance conviviale…

Les Vieilles Charrues, trop cool…
C’est ma première fois aux Vieilles Charrues, c’est la première fois que j’assiste à un concert d’une telle ampleur. J’ai été surpris par cette marée humaine. En premier lieu ce qui m’a gêné c’est l’indiscipline et le côté braillard des festivaliers, mais j’ai rapidement rassuré par l’ambiance conviviale. La plate-forme handi, je la voyais plus près de la scène, mais j’ai rapidement compris qu’il faut mettre une distance entre le son qui peut être puissant et les oreilles. Une association propose des balades en «Joëlette» (fauteuils mono-roue tout terrain), je me suis inscrit pour m’immerger encore plus au cœur du festival. Nous nous sommes approchés au plus de la scène « Kerourac », puis fait un grand tour dans la prairie de Kerampuil. Les accompagnateurs m’ont proposé de voir le festival de plus haut. Une grand roue, installée près du château m’a permis de me sentir presque en apesanteur au-dessus du site des Vieilles Charrues, et d’observer cette fourmilière humaine. Une deuxième balade nous a été proposée un peu plus tard dans la soirée. J’ai été très content pour ma première fois aux Charrues, de descendre au centre de la fête avec un peu d’appréhension, la plate-forme handi est très sécurisante.
J’ai apprécié la musique, le son est parfois un peu fort mais j’ai été emporté par les rythmes, les voix, les instruments et l’ambiance musicale. Le soir, les lumières des concerts ont donné une dimension encore plus magique.
Cette sortie aux Vieilles Charrues, trop cool, et si Calogero est programmé l’année prochaine, je m’inscris illico pour l’édition 2018…

Maxime L S.

photo 02 maxime et FranckLes Vieilles Charrues : une première pour Franck et Maxime.

photo 03 franckMais où est francky ?
  Pour avoir la réponse cliquer ici http://blog-sante-social.fr/wp6/wp-content/uploads/2017/11/photo-03-1-franck-.jpg

 
Énorme pour la première fois !
Pour moi, c’était la première fois que j’assistais au festival des Vieilles Charrues. Il y avait foule sur la prairie de Kerampuil et je n’imaginais pas qu’il y ait autant de monde. Nous étions bien installés sur la plate-forme handi, contrairement à la prairie, nous avions de la place et de l’espace. Bien en hauteur, nous avions une vue imprenable sur la grande scène. Le temps était avec nous, nous avions toutes les conditions pour passer une super journée. L’ADDES (association d’aide au développement économique et sociale des communes de Botmeur, Commana, Helgoat) met à disposition des «Joëlettes» et rend possible aux personnes handicapées d’aborder le festival autrement et de plus près. Il n’y avait pas beaucoup de demandes et avec Maxime nous avons fait deux tours de «Joëlette». Les accompagnateurs, des personnes très sympas, m’ont proposé d’aller dans la grande roue, j’ai pu voir le festival en hauteur et me rendre compte de son incroyable étendue (le site du festival, les campings, les parkings…). Le moment le plus fort, est lorsque j’ai été soulever devant la scène « Kerouac » au moment du concert Kery Janes. Je me suis retrouvé au-dessus de la mêlée, j’étais heureux et les spectateurs m’encourageaient et veillaient qu’il ne m’arrive rien. Un très grand moment d’émotion que j’ai partagé avec les accompagnateurs qui étaient aussi émus que moi. C’était énorme pour la première fois, vivement l’année prochaine.

Franck M

photo 04 franck + ADDESUn très grand moment d’émotion partagé avec les accompagnateurs de l’association ADDES.

photo 05 ronan + valérieUne balade sur le site du festival avec Valérie.

J’attends l’année prochaine avec impatience…
On est arrivé sur le site avec un grand soleil. Je me suis installé sur la plate-forme, j’ai vu un premier concert avec la chanteuse Camille. Un peu plus tard, accompagné de Valérie, je me suis baladé sur le site du festival. Suspendue à une grue, une nacelle monte à 50 mètres, des personnes assises sur des sièges les pieds dans le vide, impressionnant ! Je suis allé voir le nouvel espace près du château, avec l’inscription géante des Vieilles Charrues en lettres 3D. Les festivaliers pouvaient l’escalader et y inscrire des messages. J’ai croisé Maxime et son équipage en «Joëlette» qui était très heureux de se balader, ça se voyait à son grand sourire. Je suis revenu en contournant le site, puis nous avons pique-niqué sur la plate-forme autour d’un petit verre de rosé. J’attends l’année prochaine avec impatience, je suis déjà, inscrit !

Ronan Le B
octobre 2017

photo 06 ronan Le nouvel espace du château de Kerampuil.

Le ruban rose.

photo 1 ruban rosePar une belle après-midi d’automne, nous nous sommes rendues à Vannes pour participer à la Vannetaise 2017. La Vannetaise est une manifestation sportive intergénérationnelle dans le cadre d’une opération de prévention et de sensibilisation aux cancers de la femme. Les fonds collectés permettent d’accompagner les patients en traitement par le biais de Faire Face Ensemble, de proposer des soins de confort et de soutenir des projets de recherche régionaux sélectionnés .photo 2 ruban roseUne marche de 5 Km est organisée autour du port de plaisance de Vannes, sur un site paysagé et aménagé aux pratiques sportives. Après avoir acheté les tee shirts à la couleur de la manifestation, nous nous sommes rassemblées avec les 2000 participantes et pris part à l’échauffement musicale. Une chorégraphie a été spécialement créée pour cet événement, visible quelques temps avant sur le site de l’organisation. Toutes les participantes ont joué le jeu, et les mouvements coordonnés au rythme de la musique ont montré un ensemble très impressionnant et émouvant.

photo 3 b ruban roseNous avons laissé partir le gros du peloton, et suivi ce ruban rose sur une partie du parcours. Nous sommes très contentes d’avoir pu participées à notre manière à cette marche. C’est important pour nous, car nous sommes toutes concernées.

Nathalie M. & Charline Le R.
7 octobre 2017

L’Odyssée

l'odyssée 5 novembre 2017 

Biopic et film d’aventure français de 2h 03 min, réalisé par Jérôme Salle, sorti sur les écrans en octobre 2016.  La découverte à la télévision du monde sous-marin par le grand public a touché bon nombre de téléspectateurs, et a fait prendre conscience que la mer est un environnement  très précieux et fragile qu’il faut préserver. Les expéditions au bout du monde de la Calypso ont transporté pendant de nombreuses années les spectateurs du dimanche soir vers le monde du silence, guidés par le commandant Cousteau et son fameux bonnet rouge.
Lambert Wilson (Jacques-Yves Cousteau) et Pierre Niney (Philippe Cousteau), ont dû suivre une formation très poussée en plongée dans le cadre de la préparation du film, Audrey Tautou  incarne Simone Cousteau. La Calypso, le célèbre bateau du commandant Cousteau, constitue un personnage à part entière du film.

L’histoire :1948. Jacques-Yves Cousteau, sa femme et ses deux fils, vivent au paradis, dans une jolie maison surplombant la mer Méditerranée. Mais Cousteau ne rêve que d’aventure. Grâce à son invention, un scaphandre autonome qui permet de respirer sous l’eau, il a découvert un nouveau monde. Désormais, ce monde, il veut l’explorer. Et pour ça, il est prêt à tout sacrifier.

Cousteau est au départ un militaire qui s’est reconverti dans la fabrication de détendeurs de plongée, puis dans la confection de petits reportages et la diffusion de livres sur ses aventures. Tout commence dans les années 1960 lorsqu’un riche armateur anglais lui procure un vieux dragueur de mines américain. Il le rebaptisera la Calypso. L’exploration sous-marine en est alors à ses balbutiements. Tout est à montrer cinématographiquement, et il faut tout inventer sur le plan technique : les caméras, les soucoupes plongeantes, l’éclairage sous-marin. Cousteau a démocratisé la plongée autonome et l’a rendue accessible au plus grand nombre.
Le premier film de Cousteau, le Monde du silence, sera couronné par une Palme d’or à Cannes en 1956, une première pour un film documentaire.

Le Comité de Rédac’
octobre 2017

Ce que j’en pense : Cousteau reste une légende, il a permis non seulement de développer la plongée en autonomie (détendeur*) pour monsieur et madame tout le monde, mais a eu l’idée de génie de ne nous faire découvrir au travers de la télévision les beautés et les fragilités de ce monde sous-marin alors inconnu. L’interprétation de Lambert Wilson est tellement juste, que c’est Cousteau lui même qu’on voit à l’écran, surtout dans les scènes tournées en antarctique. L’histoire d’un homme qui veut à tout prix vivre ses rêves et les partager…  
Magnifique film qui m’a rappelé les années durant lesquelles j’ai moi aussi goûté avec passion aux sensations de liberté décrites dans le film.

*Un détendeur de plongée est un mécanisme qui permet à un plongeur de respirer l’air contenu dans sa bouteille de plongée à la pression à laquelle il évolue.

Françoise J.
novembre 2017

 

Dimanche  5 novembre 2017
en cafèt’ à 15 heures

Bande annonce :

Les paralympiques enfin accessibles.

C’est officiel, les Jeux olympiques d’été de 2024, seront célébrés à Paris ! Ce sera également l’occasion de fêter pour la première fois en France les Jeux Paralympiques.

Les Jeux Paralympiques de Rio de Janeiro au Brésil se sont déroulés  du 7 au 18 septembre 2016,
quoi d’extraordinaire me direz vous? Tout !!!

photo 1 marie-amelie-le-fur

 Marie-Amelie Le Fur médaille d’or au saut en longueur.
source : Christophe Simon AFP

Un large auditoire de 13,6 millions de Français.
Pour la première fois, la télévision française a diffusé  plus de 100 heures de direct tout au long de ces Jeux Paralympiques sur France 4 heures dès 19 heures et sur France 2 en deuxième partie de soirée. De la  cérémonie d’ouverture, à celle de la clôture, un large auditoire a été trouvé avec 13,6 millions de Français qui ont donc suivi les épreuves paralympiques sur onze jours de compétition. Le vendredi 9 septembre, les Jeux Paralympiques ont même attiré jusqu’à 1,6 million de téléspectateurs sur France 2 avec la médaille d’or de la championne française Marie-Amélie Le Fur au saut en longueur à 22h55. Par comparaison en août, les JO de Rio avaient ainsi attiré 40 millions de téléspectateurs, pour 700 heures d’antenne.
Les plateaux et les directs s’enchaînent à partir de 19 heures jusqu à 4 h du matin. Les présentateurs ont largement contribué au succès. Laurent Luyat en première partie de soirée suivi par Kader Boudaoud, Patrick Montel et Stéphane Diagana pour l’athlétisme, Alexandre Boyon pour la natation…  que des journalistes et consultants chevronnés, attentifs de mettre en avant les performances des athlètes. Une mention spéciale pour l’excellent Sami El Gueddari, ancien nageur handi, présentateur et consultant plateau, qui par ses connaissances étendues du handisport et ses explications claires, a permis de comprendre les règles des différentes disciplines et de mieux se situer dans les catégories. Une autre élément important, entre les directs, les présentateurs ont tenu à présenter les différents sports pratiqués aux  jeux de Rio, même si on peut regretter que certaines disciplines, comme le cyclisme (vélo couché), ou la boccia (largement pratiquée au Foyer Soleil) ne soient que trop brièvement évoqués. Vingt-deux sports, dont deux nouveaux, le canoë-kayak et le triathlon, sont représentés aux Jeux Paralympiques 2016.
Des spécialités sportives étonnantes ont été montrées. Le séci foot qui demande le silence durant toute la durée des matchs qui sont néanmoins acharnées, le rugby fauteuil,  combinaison de rugby, de basket et de hockey, intense par ses engagements, Le judo ouvert uniquement aux déficients visuels, qui se pratique grâce au toucher, et met la sensibilité et le sens de l’équilibre à rude épreuve, l’escrime qui regroupe, comme chez les valides, les épreuves du sabre, du fleuret et de l’épée…  terezinha guilhermina et-son guide

Terezinha Guilhermina (Brésil) et son guide.
source : Getty Images

Les Jeux Paralympiques en quelques chiffres…
Au total, 4 300 athlètes de 175 nations différentes ont participé aux jeux de Rio. Ils se sont partagés les 2 642 médailles, dont 528 médailles d’or. Toutes ont un dispositif en acier qui émet un son décroissant de l’or au bronze, pour que les malvoyants puissent les reconnaître ; elles porteront également une inscription en braille.
126 athlètes français sont représentés dans 17 sports. La France se situe 7éme sur le tableau des nations, avec au total 42 médailles, dont 10 en or, 18 en argent et 14 en bronze.  

Qu’avons-nous gardé de toutes ces images ?
Beaucoup d’émotions, de voir des personnes en situation de handicap qui travaillent dur et qui se battent tous les jours pour arriver à vivre leur rêve. De l’émotion encore par le très bon accueil du public, par l’ambiance de feu dans le stade olympique et par l’excellente couverture médiatique qui a rassemblé pour la première fois dans notre pays, des millions de spectateurs tout au long de ces 11 jours de compétition. Le handicap devient, par cet événement, visible en apportant un éclairage positif et festif.
les Jeux Paralympiques donnent de l’espoir aux personnes touchées par un handicap, qu’il soit physique, sensoriel ou mental. Le sport peut aider à s’accomplir en tant qu’être humain, rien n’est impossible avec de la volonté
De l’étonnement de voir les guides qui courent aux côtés des sportifs déficients visuels. Ce binôme doit être fluide, être en osmose pour ressentir la fréquence de bras et l’amplitude de la foulée.  
Le respect pour chaque athlète qui se bat et se défie par le sport. Un combat pacifique qui donne un sens fort à la vie des personnes, le handicap n’est plus un obstacle.

Nathalie M, Nicolas K, Maxime le S, Frank M, Corinne B.
Mars 2017

LES CATÉGORIES DE HANDICAP AUX JEUX PARALYMPIQUES
1. Athlètes handicapés physiques
– Amputés (ou handicaps assimilés) et athlètes de petites taille
– Athlètes blessés médullaires (avec lésion de la moelle épinière)
– Athlètes avec paralysie cérébrale
– Autres catégories : athlètes atteints d’infections provoquant des problèmes locomoteurs et non couverts par les catégories mentionnées ci-dessus (ex. : polio, sclérose, dystrophie musculaire)
2. Athlètes déficients visuels
Les personnes aveugles ou malvoyantes (atteinte du champ visuel ou de l’acuité).
3. Athlètes ayant un handicap mental ou psychique
A savoir : les athlètes sourds ou malentendants ne participent pas aux Jeux Paralympiques.

Cigarettes et chocolat chaud

cigarettes et chocolat chaudComédie française de 1h38 min, réalisée par Sophie Reine sortie sur les écrans en décembre 2016. Pour débuter la saison de Ciné- Goûter, place à la comédie.
Sophie Reine est à la base monteuse et réalise son premier long métrage avec Cigarettes et chocolat chaud. Elle s’entoure de Gustave Kervern et de  Camille Cottin.
Gustave Kervern  fait la rencontre de Benoît Delépine en 1999 avec qui il se lance dans une aventure créative qui s’épanouit sur Canal + dans l’émission Groland.  Le duo collabore par la suite à la réalisation de Louise Michel (2008), et de Mammuth en 2010 subtilement porté par Gérard Depardieu et Yolande Moreau. Parallèlement à sa carrière de scénariste/réalisateur, Gustave Kervern continue d’apparaître dans plusieurs films, en plus des siens.
Camille Cottin apparaît dans la série familiale Pep’s, sous les traits de Marina Trufaine, un parent d’élève aux méthodes strictes, mais est surtout révélée par son rôle dans Connasse, le programme court de Canal+, où derrière une caméra cachée, elle sème la pagaille dans chacun des lieux où elle se rend.

L’histoire : Denis Patar est un père aimant mais débordé qui se débat seul avec l’éducation de ses filles, Janis 13 ans et Mercredi 9 ans, deux boulots et une bonne dose de système D. Un soir Denis oublie, une fois de trop, Mercredi à la sortie de l’école. Une enquêtrice sociale passe alors le quotidien de la famille Patar à la loupe et oblige Denis à un « stage de parentalité ». Désormais les Patar vont devoir rentrer dans le rang…
Une part autobiographique
Ce portrait d’une famille hors normes est quelque peu autobiographique pour Sophie Reine. La réalisatrice raconte en effet avoir grandi dans un appartement à Paris avec un singe et une chèvre comme animaux de compagnie ! Elle s’en amuse : « Chez les Patar, comme chez les Reine, on porte des chaussettes dépareillées, on va au boulot avec des fringues multicolores parce que les tutus fuchsia des unes ont déteint sur les pantalons crème des autres, on mange des chips au petit-déj… bien loin des 5 fruits et légumes par jour et du régime sans gluten ! Mon père s’est retrouvé seul à nous élever avec mon frère et ma sœur, j’ai eu envie de décrire cette vie là : un papa débordé qui cherche à protéger à tout prix ses enfants d’un monde « où les mamans et les cochons d’inde meurent sans prévenir ». »

Ce que j’en pense : Une comédie agréable, qui présente une famille qui sort de la norme. De la poésie et de la tendresse, des situations décalées et touchantes, mais l’ensemble du film manque de rythme, il y en a même qui se sont endormis, chut ! on ne dira pas qui…

Le Comité de Rédac’
octobre 2017

 

 

Ciné Goûter

Dimanche 8 octobre  2017

à 15h en cafét’

 
Bande annonce :

 

« Murakami et autres histoires … »

Bernard Martin n’est pas inconnu au Foyer Soleil, alors siège de l’AIPSH. Il a été en effet responsable de service de Ker Heol, centre de jour pour autistes, puis de la Villa Cosmao, maison d’accueil spécialisée pour adultes autistes.
Ce qui l’est moins, c’est le peintre, qui propose pour cette exposition au Foyer Soleil de nous faire voyager dans l’univers littéraire de l’auteur japonais Haruki Murakami et de son illustratrice Kat Menschik. Autodidacte, passionné d’art et de peinture, influencé dans un premier temps par  Hooper puis par les courants picturaux de la figuration narrative ( Monory, Fromanger, Klasen …. ) et du pop art (Lichtenstien, Warhol, Indiana…) son travail s’inspire essentiellement de références littéraires, de paysages urbains, de paysages sous-marin.

Visible au Foyer Soleil du vendredi 9 juin au lundi 26 juin 2017.
Vernissage le jeudi 22  juin 2017 à 17h30 , en présence du peintre.

photo 1 Les résidents du Foyer Soleil très intéressés par les explications du peintre…

Bonjour Bernard Martin, merci de m’accorder une interview pour le Canard Ensoleillé à l’occasion du vernissage de l’exposition de vos peintures.

Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Bonjour Julien, merci pour l’accueil au Foyer soleil.
Ma première source d’inspiration est à l’origine la littérature, la littérature japonaise pour être plus précis, et notamment l’écrivain japonais Haruki Murakami, qui écrit des romans fantastiques, ce qui explique le coté un peu décalé des tableaux, où les femmes ont la peau bleue, où ils y a beaucoup d’éléments qui sont extérieurs à la vie courante dans la construction des tableaux, comme des papillons qui servent de chapeau… Ma deuxième source d’inspiration c’est l’architecture et l’urbanisme, et puis aussi le monde sous marin, dans toute une série sur les algues que j’ai traitée de façon aussi très synthétique et très colorée.

Depuis combien de temps peignez-vous?
j’ai commencé la peinture il n’y a pas très longtemps en 2012. je m’y suis mis comme ça, sans avoir pris de cours, ça fait partie d’un besoin pour moi, d’avoir un vecteur d’expression, c’est totalement autodidacte. Au début j’ai vraiment tâtonné. Mes premières peintures s’inspirent beaucoup de l’univers d’Edward Hooper, un peintre américain. Ensuite, j’ai fait des paysages marins de la côte autour de chez nous, mais très vite je me suis lassé, je ne me sentais pas bien dans cette projection de la peinture. J’ai abandonné les paysages pour travailler plus sur des mondes parallèles. J’ai travaillé une série sur des femmes, peint souvent de dos à une fenêtre, et ensuite je me suis tourné vers les peintures que je présente aujourd’hui.

Est-ce que ça vous arrive de bloquer sur une peinture ?
Oui, ça m’arrive assez fréquemment, c’est par période… Ça fait 6 mois que je ne fais quasiment rien, je n’arrive à rien. Je commence plein de choses, je ne les finis pas parce que je ne les sens pas bien, je passe à autre chose qui ne va pas mieux… Actuellement, je suis dans une période un peu compliquée, je ne veux pas me répéter à l’infini, refaire des choses que j’ai déjà faites. Je suis exigeant avec moi-même, cela me complique un peu la vie et m’oblige à attendre que ça arrive tranquillement… La création est un processus assez complexe, pour moi ce n’est pas simple du tout…
Pour revenir sur la notion d’inspiration, à mon avis il y a plusieurs choses. Il y a l’inspiration, bien sûr et l’énergie nécessaire. Si je ne l’ai pas je ne peux rien faire, l’énergie ça ne se commande pas. Il faut qu’il y ait une conjonction entre plusieurs facteurs : l’inspiration, l’énergie, et j’ai besoin aussi de rythme.  
Et puis un état d’esprit …
L’état d’esprit, oui l’état d’esprit… Alors j’écoute de la musique, beaucoup de jazz, ou du rock qui fait aussi partie de mon univers, et du coup ça me donne un rythme. Quand j’arrive à avoir l’énergie, le rythme, l’inspiration et l’état d’esprit… là c’est le pied, mais ce n’est pas souvent que ça arrive…

photo 2 De nombreuses questions et des échanges chaleureux…  

Quelles techniques utilisez-vous pour peindre ?
J’utilise des techniques traditionnelles, de la peinture acrylique sur toile ou sur papier. Par contre, j’utilise de très bonnes peintures avec de très bons pigments, ce qui explique la lumière dans les tableaux.
Les peintures sont très lumineuses et vous avez le soucis du détail…
Le soucis du détail et le soucis de l’harmonie des couleurs, beaucoup de gens m’ont dit que mes couleurs étaient souvent très harmonieuses, qu’elles allaient bien ensemble. Chaque couleur est unique parce que je les construis toutes, je n’utilise jamais une couleur pure sortant du tube…   

Rêvez-vous d’un tableau parfait ?
C’est un peu compliqué… A la limite, chaque tableau que je commence j’ai envie qu’il soit parfait. Sauf qu’on est rattrapé par un tas de paramètres, les limites de l’artiste qui sont quand même énormes, ensuite il y a l’inspiration, le génie… Picasso par exemple, c’est extraordinaire, ce type a un cerveau qui fonctionne pas comme celui du commun des mortels, il a une inspiration, il a une grâce, il a un trait…  donc en fait, le tableau parfait c’est un concept qui est très subjectif. C’est vrai qu’à chaque fois que je commence une toile, j’ai envie qu’elle soit parfaite. Le problème c’est que souvent le résultat n’est pas à la hauteur, même si je suis assez content du travail, mais parfois c’est frustrant, parce que je n’arrive pas. En plus dans la technique que j’utilise, c’est à dire une peinture en à plat c’est encore plus complexe, qu’une autre technique où les éléments sont plus noyés, plus impulsifs, instinctifs, comme dans la peinture abstraite, ou la peinture impressionniste par exemple…

Et exposer dans un musée ?
Ce serai vraiment extraordinaire… mais bon, il y a encore beaucoup de travail. Un jour j’ai été voir une grande galerie et j’ai été reçu par le directeur, je lui ai montré quelques toiles, et lui il m’a encouragé : « si vous avez 25 toiles de ce niveau là, vous pouvez commencer à chercher un marchant ou une galerie… »,  sauf que je n’ ai pas 25 toiles du niveau des « papillons », loin de là. Je ne connais personne qui fait ce genre de peinture, certaines galeries sont intéressées par des tableaux qui ne sont pas communs, ce qu’on y voit généralement c’est différent. A Pont-Aven je connais une galerie qui présente des Warhol…  c’est  d’ailleurs son directeur qui m’a encouragé…photo 3Bernard Martin : « La peinture fait partie d’un besoin… »

Bernard, merci de m’avoir accordé cette interview, j’espère que vous reviendrez exposer encore.
Merci julien, tout le plaisir est pour moi, je suis super content d’être là et l’idée de revenir avec une exposition différente, bien sûr, parce qu’autrement ça n’a pas d’intérêt, ça me fait aussi plaisir…

interview réalisée par Julien P.
mise en page par Thierry G.
juin 2017

Ciné-Goûter : clap de fin de la saison 2016/2017

Clap de fin de la saison Ciné-Goûter 2016/2017, avec  Nationale 7 (2000), film qui, à son époque, a mis un grand coup de pied dans la fourmilière, en montrant le quotidien des personnes handicapées. La fréquentation à nos séances du dimanche est en hausse, puisqu’elles ont suscitées l’intérêt de presque 10 personnes par projection sur 7 séances de novembre 2016 à mai 2017, avec en point d’orgue notre Jour le plus court (programme de courts métrages) et Chocolat (avec Omar Sy) qui ont attiré chacune 13 spectateurs. Comme à notre habitude, nous proposons durant la saison, de visiter plusieurs genres cinématographiques allant du western en passant par le documentaire, de la comédie au dessin animé en faisant un crochet par un programme de court métrage, que nous avons sélectionné et monté avec l’aide de Mickaël de la Cordée.
Toutes les séances se clôturent par un traditionnel goûter qui, comme l’an passé, rassemble plus de personnes qu’a la séance elle même… mais l’importance c’est de se retrouver autour d’un chocolat chaud et d’une part de gâteau moelleux, de parler du film qu’on a vu et, peut être susciter, l’envie aux résidants qui n’ont pas encore franchi le pas…
Le millésime 2017/2018 s’annonce tout aussi intéressant, avec des films actuels qui feront découvrir aux spectateurs des univers cinématographiques divers : science fiction, aventure, dessin animé, comédie… alors, dès que les feuilles commencent à tomber et que le soleil pâlit,  comme on a l’habitude de vous le dire : « On se retrouve après la séance autour d’un goûter pour en discuter,  venez nombreux… »  photo 1

Goûter de fin de saison, rendez-vous en octobre 2017…

Comité de Rédac’
juin 2017
 

Hell’s Pearls : essai transformé !

hells pearls Hell’s Pearls et son public au Foyer Soleil.

L’idée du concert vient de la rencontre avec Mélina (service civique au Foyer Soleil) qui, au cours d’une discussion autour de la musique, me parle de ce groupe Hell’s Pearls dont sa sœur, Victoria n’est autre que la chanteuse. 

J’écoute leur premier CD, j’ai toujours été intéressé par la musique, le rock est un style qui me parle et m’accompagne depuis ma plus tendre enfance. Avec Mélina, nous avons le projet d’organiser une soirée concert au Foyer, et de faire découvrir le groupe à l’ensemble des résidants. Le pari est osé,  en effet « les perles de l’enfer » jouent du hard rock, une musique qui ne plaît pas forcement à tout le monde. 

Le 19 mai 2017, les Hell’s Pearls se produisent dans le restaurant du Foyer. Les résidants sont installés à table pour le dîner, et dès le premier riff de guitare de Dorian, les spectateurs sont happés par cette vague de rock n’roll : les têtes bougent, les mains s’agitent et la banane sur tous les visages. Le courant est passé, cette soirée est pour moi inoubliable et restera dans l’histoire du foyer soleil. 

Après le concert, les membres du groupe m’ont offert un moment privilégier en répondant aux questions préparées à leur intention pour le Canard Ensoleillé.

Super soirée, appréciée par tous, essai transformé, je serais ravi qu’il fasse un autre set dans notre « Zénith ». 

Hell’s Pearls : Victoria au chant, Vincent à la basse, Patrick à la batterie et Dorian à la guitare. 

hells pearls 02Les têtes bougent, les mains s’agitent…

« Faire de la musique du matin au soir, toute la vie… »

Bonsoir à tous les membres des Hell’s Pearls… Après un magnifique concert au Foyer soleil qui marquera sans aucun doute les mémoires et l’histoire du Foyer, merci de répondre à la sollicitation du Canard Ensoleillé.  

Je vais commencer par la première question : depuis combien de temps le groupe existe-t-il et comment s’est-il formé ?

Dorian : Le groupe est complet depuis le mois de mai 2016… Il a commencé par nous deux, le chant et la guitare, puis la batterie nous a rejoints. On est parti à la chasse d’un bassiste, qui est une espèce en voie de disparition et rare en Bretagne, on a trouvé un…  Maintenant les 4 membres d’Hell’s Pearls sont ensemble depuis 1an.

Quelles sont vos influences et vos sources d’inspiration ? 

Vincent : Ça dépend de chacun des membres du groupe, après ça va être le côté hard rock qui est commun à tout le monde. Pour ma part c’est Iron Maiden… 

Dorian : pour moi le meilleur groupe au monde c’est Motley Crüe

Victoria : Je suis sur du Led Zep… par contre, j’aime beaucoup le rock féminin que ce soit Pretty Reckless, ou Alestorm… 

Patrick : Tout le hard rock à partir des années 70, jusqu’au début des années 80 : Kiss, Deep Purple, Aerosmith tout ce genre de groupes… Mon groupe préféré parmi tous c’est Toto, qui n’est pas un groupe de hard rock, mais j’y retrouve vraiment tout ce que j’aime dans la musique.

Lorsque vous travaillez vos compositions, est-ce que vous avez une manière de procéder? Composez-vous la musique d’abord et écrivez-vous les textes ensuite ou inversement ?

Victoria : Jusqu’à présent on est toujours parti de la musique. Il y a un des trois qui arrive, avec un riff qu’on laisse tourner, les autres essaient de voir autour ce qui peut en sortir, ce que ça leur inspire… Il n’est pas exclu, le jour où j’ai un air de chant dans la tête, que je le propose, pour l’instant ce n’est jamais arrivé, mais ça va arriver, je les prépare tout doucement… 

Est-ce que tous les membres peuvent composer, proposer leurs idées ? Y a t-il un leader dans le groupe ?  

Vincent : Non, c’est démocratique. Tout le monde peut composer, amener sa petite idée ou un morceau presque fini, chacun apporte sa petite pierre à l’édifice pour faire une chanson complète.     

Patrick : Chacun apporte et propose ses idées, on agit vraiment de concert, il n’y a pas de leader, on est un groupe. 

hells pearls 03 Une super ambiance… 

Voulez-vous percer dans la musique, ou pour vous ce n’est que du loisir ? 

Dorian : Oui, tous on voudrait vivre de la musique, parce que quand tu te lèves le matin, la première chose à laquelle tu penses c’est le morceau que tu vas pouvoir faire, et comment tu vas le faire, les nouvelles rencontres que tu vas faire au travers de la musique, aux nouveaux messages que tu vas pouvoir transmettre, c’est le plaisir que tu vas prendre, toutes les découvertes que va t’amener la musique, et l’amour qu’elle va t’amener… Je pense que tu as vraiment envie de vivre de cela, et de faire que cela du matin au soir, toute la vie…  

Vous chantez essentiellement en anglais, fermez-vous la porte à la langue française ?

Victoria : Pour moi le français est beaucoup moins mélodieux que l’anglais, c’est une langue assez plate et morne, elle ne résonne pas dans les oreilles, donc je n’ai pas envie de la pratiquer… Je ne dis pas qu’à écouter il n’y a pas de chansons qui me touchent, ça n’a rien à voir…

Dorian : Je ne pense pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise manière de chanter, mais l’anglais c’est quand même mieux… 

Vincent : Et John Lennon a dit :  « le rock français c’est comme du vin anglais » à méditer… 

Patrick : Le rock anglais a les Rolling Stones, et le rock français a Johnny Halliday

Une question pour Victoria, avez-vous pris des cours de chant ? 

Victoria : Oui j’ai pris des cours de chant avec des profs particuliers, dont un mec génial qui a enseigné au conservatoire. Actuellement, je ne suis plus de cour mais des ateliers de chant géorgien… 

Et pourquoi le chant géorgien ? 

Victoria : Parce que le chant géorgien est un travail sur les polyphonies, c’est un peu ce que le guitariste doit faire avec toutes ses harmonies. C’est plusieurs voix avec un air différent qui ensemble donne quelque chose de formidable. Bien que je ne comprenne rien de ce qui est dit, c’est super agréable à chanter, les sonorités sont juste magnifiques. Ce n’est pas évident, mais quand c’est bien fait, avec plusieurs voix, c’est super sympa.

hells pearls 04Victoria (chant) : « on en repart le cœur énorme… » ; Patrick (batterie) : « c’était vraiment l’éclate totale… »

Encore une question pour Victoria, est ce que c’est un avantage d’être la seul femme du groupe ? 

Victoria : Non pour moi non, je ne vais pas m ‘étaler là dessus… je dirais que c’est plus ou moins l’inverse, mais ce n’est pas une fatalité non plus, c’est juste un peu plus difficile.

Dorian : Par contre pour nous c’est un avantage, parce que même si on fait n’importe quoi, le public est focalisé sur Victoria, on pourrait poser les instruments et partir, parfois il ne se rendrait pas compte, je pense à un certain concert, le premier qu’on ait fait au Petit Navire…

Quel est votre rêve ? Rêvez-vous de vous produire dans une salle ou dans un stade particulier ? 

Victoria : Au stade de France… Le premier grand concert que j’ai vu c’est au stade de France, j’y suis allée tellement de fois pour les autres… Le but premier, c’est juste pouvoir vivre de la musique, de faire quelque chose que j’aime au quotidien…

Dorian : J’y suis allé qu’une seule fois et j’ai failli perdre ma femme au milieu de la foule…Je n’ai pas réellement une salle rêvée… enfin si, la salle rêvée c’est une salle remplie de personnes avec un son de fou. Après le lieu, l’endroit…  

Vincent : Ça ne serait pas le stade de France, pour moi c’est le « stade de Bigard » le stade de France… quitte à rêver ce serait le « Budokan » à Tokyo, où a été enregistré Made in Japan de Deep Purple (Enregistré : 15-17 août 1972).

hells pearls 05Vincent (basse) : « super concert, un des meilleurs… » ; Dorian (guitare) : « merci au Foyer Soleil et à ce public formidable… »

Merci pour cette interview, ça m’a fait très, très plaisir de parler avec vous, et c’était, encore, vraiment un super concert et j’espère vous revoir sur scène bientôt, parce que franchement j’ai kiffé…  

Victoria : Je prends les devants et je pense qu’on va me suivre, c’est plutôt à nous de te remercier, on a pris un plaisir fou ce soir et d’être avec vous c’est juste merveilleux. J’espère que ce soir tu vas t ‘endormir fier de toi parce que tu as fait 4 heureux et plus du coup, tout le monde a aimé. Nous, en tout cas, on en repart le cœur énorme et des souvenirs plein la tête…

Dorian : Je voudrais dire merci au Foyer Soleil et à ce public formidable, on l’a dit plein de fois en bas, c’était vraiment, vraiment génial. Merci. 

Vincent : Je ne vais rien rajouter de nouveau, super concert, un des meilleurs, peut être le meilleur  qu’on ait fait, et je serais chaud pour un deuxième tour sans problème… 

Patrick : Le même sentiment, très fier de cette soirée avec vous, une superbe ambiance… C’est vraiment un très grand plaisir de jouer de la musique dans ces moments là avec un public comme le vôtre, c’était vraiment l’éclate totale et en plus vous nous avez apporté une grande leçon de vie, respect total…  

Merci beaucoup encore, et à la prochaine. 

Interview réalisé par Julien P.
mise en texte par Thierry G.
juin 2017

 

The big duel

01 sèbVendredi 4 novembre 2011 – 20 heures – halle Carpentier Paris, Demi finale : France/USA

Voilà nous sommes en demi-finale face aux Etats-Unis. Après avoir fait une sieste, les hommes de Bernard se sont coupés du monde. La pression monte dans la halle Carpentier, les supporters se massent dans les tribunes, et aux alentours du terrain. La Marseillaise est chantée à l’unisson, tout était prêt pour une victoire française. Les joueurs des deux équipes se rassemblent au stand du contrôle de vitesse, contrôle effectué systématiquement avant chaque compétition.
Après la présentation des équipes, la composition de l’équipe de France est annoncée sur le terrain : Sylvain Malard dans les buts (Lorient), Anthony Bastien (Lorient), Jérôme Durant (Atlanta) capitaine de l’équipe de France, Brahim Sebiane (Chatenay).

 04 sèb03 sèb02 sèb 

  Ca commence par une pression des USA sur le camp français. Après 5 minutes de jeu, un coup franc est sifflé pour les américains, il est tiré. Dans la surface de réparation il y a eu un « jeu arrière » de Jérôme Durant, qui dans l’action défensive est percuté par Michaël Archer, qui ne semble pas conduire un fauteuil mais un « Caterpillar ». L’arbitre sanctionne la faute par un penalty généreux, tiré par le capitaine Michaël Archer, qui après deux essais met le ballon au fond de la cage tricolore (la première fois, le gardien  français est parti avant le coup de sifflet de l’arbitre). Une belle occasion de but pour la France, à l’initiative Brahim Sebiane, a donné de l’espoir au «kop » français, de revenir au score avant la mi-temps… quel dommage.  
 
  05 sèb06 sèb

 La deuxième période est électrique, le camp français essaie de réagir et court après l’égalisation. Les américains résistent avec un bloc défensif et mettent en place un jeu physique qui ne permet pas à l’équipe de France de s’approcher du camp à la bannière étoilée. Sur la même tactique de jeu, ils veulent se mettre définitivement à l’abri et inscrire un deuxième but. Bernard fait rentrer Vincent Le Quellenec et Yousef Ayad, c’est beaucoup mieux. Le jeu côté français est plus adapté, et répond mieux aux attaques musclées des adversaires. Les français dominent les américains qui font des fautes. Mais l’arbitre de la rencontre semble avoir son parti pris, et laxiste, toujours en faveur des Yankiees : impossible de les faire reculer dans le périmètre des 5 mètres requis, lorsque la faute est sifflée pour la France.    
Le public exclame bruyamment son mécontentement. Sur le banc français, Bernard est excédé par cette interprétation du règlement, et rentre sur le terrain, il est prié fermement par le 4ème arbitre de réintégrer son périmètre. Drôle d’atmosphère dans la salle omnisports en cette soirée de demi-finale de coupe du monde.

 09 sèb 07 sèb08 sèb

A quelques minutes de la fin, après un changement français et encore une surprise de la part de l’arbitre, les américains inscrivent un deuxième but. Le camp français est foudroyé, il sait qu’il ne pourra plus jamais revenir au score, et que la finale, tant espérée, se ferme définitivement. Le public accuse le coup mais ne lâche pas leurs héros.
Au coup de sifflet final, les gagnants de la partie étaient contents mais pas dans l’excès, tous les joueurs français pleuraient. J’ai vu l’arbitre de la partie taper dans la main du coach américain, bizarre !!!
La fin de match laisse un goût amère, les supporters partagent la tristesse des tricolores, le terrain est envahi par le public, qui est venu leur dire merci pour le beau jeu, merci pour la joie et le rêve qu’ils nous ont apportés, merci pour la disponibilité qu’ils nous ont accordée, merci pour les bons moments qu’on a passés avec vous…   
C’est la force qui a gagné sur le jeu, Merci encore Bernard et à ses hommes… et surtout à l’arbitre.

Séb L B.
Paris : novembre 2011

On n’y sera pas…

Six ans après la seconde Coupe du Monde de foot-fauteuil à Paris en novembre 2011, où nous avons suivi de bout en bout les nombreux rebondissements de la compétition, et pour fêter comme il se doit cette tant attendue 3ème édition, qui se joue à Kissimmee aux États-Unis du 5 au 9 juillet, nous vous proposons de revenir sur notre très belle expérience et de découvrir ou de redécouvrir 2 articles qui ont constitué notre numéro spécial Coupe du Monde du Canard Ensoleillé version papier, paru en 2012.

On y était…nico-1Le mardi 1 novembre, nous sommes arrivés à Paris, à Saint Maurice, qui se situe à 3 kms de la porte de Bercy et à 6 kms de la Halle Carpentier, site de la 2ème Coupe du Monde de foot fauteuil. Nous nous sommes installés dans notre « Appart’hôtel » : Sèb dans une grande chambre pour lui tout seul, Julien et moi dans une autre quant à Xavier et Thierry, ils ont dormi dans la salle commune (cuisine, salle à manger et salon). Nos fenêtres donnent sur l’autoroute A4, et sur la Seine. Le bruit de la circulation incessante ne nous a pas gênés grâce aux doubles fenêtres isolantes.
 
Une bonne entrée en matière.

Le lendemain, nous sommes allés faire les courses de la semaine au super-marché. Il n’a pas été facile de faire les menus, car nous ne sommes pas toujours d’accord. A 16 h 30 nous avons garé « le master » dans l’enceinte du complexe sportif Carpentier : bonne surprise, pas de problème de parking. En arrivant dans la salle, nous avons été surpris par sa grande dimension, les drapeaux de toutes les nations engagées sont suspendus au-dessus du terrain principal. Les gradins pour accueillir le public sont disposés en face de l’aire de jeu. Les loges sont aménagées sur la longueur du terrain, pour accueillir les officiels et les partenaires. Nous sommes impressionnés par ce décor, annonçant la plus grande des compétitions internationales de foot fauteuil. Nous avons pu nous placer au premier rang, juste derrière le but, non loin du banc des entraîneurs. Après un peu d’attente, la salle se remplit, les équipes se réunissent avant la cérémonie d’ouverture. Nous sommes heureux et fiers que Bernard vienne nous saluer, et s’adressant au groupe : « je vous ai repérés… Nicolas je t’entends de là-bas… », preuve que nous sommes venus encourager les Tricolores.

nico-4nico-3nico-2 

Et voilà, la cérémonie débute : la deuxième Coupe du Monde vient de commencer. Après un discours officiel, des pom-pom girls, légèrement vêtues, ont fait un spectacle d’acrobatie et de danse sur des musiques très rythmées un peu à la « Rocky ». Le public a apprécié cette entrée en matière. Pour la présentation des équipes, nous étions bien placés, on les sent déjà tous concentrés. Les australiens arborent une coiffure aux couleurs de leur pays : vert et jaune. Lorsque l’hymne national retentit, toute la salle s’est levée, Julien l’a bien chanté, Séb en ouvrant grand la bouche, quant à moi : j’ai du mal à le chanter… On ressent de la tension dans la salle, une ambiance toute en retenue, la ferveur du public n’est pas encore au rendez-vous.

le match d’ouverture se profile, la France affronte la Belgique, mais surprise, le terrain « a dérapé »… la matière synthétique, matérialisant le terrain, n’a pas résisté aux premiers assauts des puissants moteurs des fauteuils électriques. Le tiers de l’aire de jeu est dégradé par des plis et des vagues. Après hésitations, plusieurs tentatives et beaucoup de discussions, un appel à tous les bénévoles est lancé pour venir retendre la surface du terrain. Le match peut enfin commencer, notre coach national piaffe d’impatience d’en découdre. Les Tricolores commencent à avoir sérieusement la pression, et semblent être crispés face à une terrible défense belge, composée du virevoltant Piotr Van Montagu et de la redoutable gardienne Tiffany Paquet. La France a du mal à entrer dans le match. Les nouvelles règles internationales perturbent les deux équipes, mais obligent à ouvrir le jeu. Peu à peu la France prend la maîtrise de la partie, après le premier but marqué par Brahim. Anthony libère les Bleus en inscrivant le but de la victoire, mettant la France à l’abri. L’attaque nous a semblé un peu faible par rapport aux replis défensifs. Est-ce volontaire de la part de l’entraîneur de ne pas montrer toutes ses armes ?

Le football c’est la fête…

Jeudi 3 novembre, 10 matchs de poules au menu, dont le France/Australie, le France/Irlande et l’entrée en compétition des tenants du titre. Les américains face au japonais nous ont beaucoup impressionnés par leurs jeux physiques et notamment par leur meneur Michael Archer, qui de l’avis du public est le meilleur joueur de foot-fauteuil du monde. La France écrase la jeune et prometteuse équipe d’Australie 7-0, et la valeureuse équipe d’Irlande 12-0. Une équipe de France toujours très efficace dans sa défense, qui même en face d’équipes de faible niveau, produit du beau jeu, sans humilier l’adversaire. De nombreux groupes scolaires ont été invités à venir découvrir ce sport, les enfants ont vite été captivés par les différents matchs. Les organisateurs ont eu la bonne idée de mettre de la musique aux pauses (entre les matchs et aux mi-temps), ce qui a beaucoup plu aux jeunes spectateurs qui ont chanté et dansé pendant ces temps morts. Tout le monde se parle, de nombreux « Foyers » de France, de Belgique et même de Suisse sont venus encourager leur équipe nationale et surtout faire la fête au foot-fauteuil… Quelle ambiance!!!

nico-5nico-6nico-7 

Tous solidaires !

Vendredi 4 novembre. Une belle et longue journée se profile devant nous, avec la fin des qualifications et en point d’orgue, les deux demi-finales qui s’annoncent prometteuses. Malgré notre enthousiasme, et notre organisation sans faille, nous arrivons à la fin de la première mi-temps de France-Canada (bouchons sur le périph’). A la fin du temps réglementaire les Tricolores n’ont fait qu’une bouchée des « Pancakes à roulette » : 3 à 0. Sur le terrain voisin, la première grosse surprise de ce mondial : les États-Unis sont battus 1 à 0 par les britanniques. La stratégie du camp français qui selon nos informations, était d’en découdre avec les américains en finale, mais cette éventualité de les rencontrer en demi-finale, a bien sûr été étudiée par la sélection française.

La première demi-finale a vu les anglais dominés d’un petit but les belges, qui n’ont pas démérité. La redoutable gardienne des « Diables Rouges » a encore fait des exploits, à trois minutes de la fin des prolongations, sous l’assaut des anglais, elle a concédé un but. Chapeau Mlle Tiffany Paquet!!!

20h00, l’heure de vérité ! Les supporters français sont présents. Les drapeaux « bleu, blanc, rouge » fleurissent dans les tribunes et sur les abords du terrain. Nous avons tous chanté la Marseillaise à l’unisson, je me suis entraîné toute la semaine et je suis assez content du résultat…. tout est prêt pour une grande et belle victoire française et puis PATATRAC… 2-0 pour les U.S.A qui ont dominé « nos Bleus » par le physique et par notamment Michael Archer qui bien connu du camp français a encore fait beaucoup de dégâts. Du coté de l’arbitrage, tout le monde a ressenti un malaise, une incompréhension sur la façon dont est appliquée la nouvelle règle « du deux contre un ». Les supporters n’ont jamais faibli, ils ont été toujours là pour pousser leur équipe, jusqu’à la dernière seconde du match. Au coup de sifflet final, nous avons tous applaudi nos joueurs. Toute l’équipe de France est en pleurs au centre du terrain, de nombreux supporters sont venus spontanément les rejoindre pour les réconforter. C’était un grand moment de solidarité.

nico-10nico-9nico-8 

L’honneur est sauf.

Dimanche 6 novembre. Nous sommes arrivés en fin de matinée à la halle Carpentier, pour cette dernière journée, qui verra le sacre du prochain Champion du Monde de foot-fauteuil. Une ambiance de folie dans les rangs des supporters suisses qui font office de chauffeurs de salle. Tout à coup une onde de bonheur et une rumeur de joie se propagent dans le gymnase, les matchs de classement opposant la Suisse et l’Irlande, le Portugal et l’Australie, le Japon et le Canada ont clôturé cette matinée. Peu importe le score, ils ont tous gagné « leur Mondial », et célébré avec leurs supporters la victoire du Foot Fauteuil …

nico-11 13h30, le match comptant pour la 3ème et 4ème place : France/Belgique. Ironie du sort, la France commence le tournoi contre la Belgique, et le termine contre la même équipe. Beaucoup de monde encore en cette après-midi, le week-end a vu un afflux de spectateurs venus spécialement pour assister à la finale. L’ambiance est énorme, le grand orchestre d’Evry a joué les hymnes nationaux des pays encore en course. Bien que marqué par la défaite de la demi-finale, Antho est motivé pour aller chercher cette 3ème place. Sur le terrain, les Bleus semblent plus libérés, plus relâches. Les enchaînements sont plus fluides, ils ont fait honneur à leurs couleurs. En battant la Belgique 2 à 1, Bernard et ses hommes sont fiers de leur 3éme place.

nico-12 Le règne Américain…

À 15 h00 la finale oppose les USA, les tenants du titre, et l’équipe surprise l’ANGLETERRE. Les hymnes nationaux retentissent dans une salle comble. Les équipes se saluent, signes de fair-play et de respect des règles du jeu. Les supporters des deux nations se sont appropriés les espaces dans un esprits d’entente cordiale. Comme à Amphil Road, Le kop anglais par leurs chants transcende leur équipe, et nous donne la chair « de Liverpool ». Les américains nous paraissent en très grande forme, mais tout est possible jusqu’au coup de sifflet final. Rapidement ils dominent les débats, et ne laissent aucun répit à l’adversaire. Ils plantent une première banderille juste avant la mi-temps. A la reprise, les anglais essaient de revenir au score, les supporters y croient, et poussent leur équipe. Les américains plus expérimentés, asphyxient peu à peu les « britishs » qui résistent tant bien que mal. Le « fighting spirit » n’est pas une légende. Finalement, le Capitaine Michael Archer propulse l’équipe à la bannière étoilée sur la première « rampe », et la Coupe du Monde, pour la deuxième fois, leur tend les bras. Ce même Archer donne le coup de grâce en inscrivant un somptueux 3ème but.

nico-14nico-13 nico-16

 nico-15

Ce que j’ai apprécié le plus, ce sont les rencontres chaleureuses avec les supporters des différentes nations. J’ai pu discuter avec les belges, être pris en photo avec les australiens, les portugais et même avec les américains. Les charmantes bénévoles étaient toujours à notre écoute, et nous avons lié des sympathies avec certaines d’entre elles.
Du côté sportif, la compétition était très intéressante avec cependant des niveaux plus ou moins élevés selon les pays. J’ai remarqué, que l’Australie et le Canada seront pour la prochaine Coupe du Monde, des équipes sur lesquelles il faudra compter.
Cette compétition internationale organisée par la Fédération Française de Foot-fauteuil, est une grande réussite. Il y a eu beaucoup de monde sur les différentes journées. Bravo aux organisateurs d’avoir mobilisé les scolaires des environs, pour venir découvrir ce sport et mettre de l’ambiance avec leurs chants et leur chorégraphies : « Corde à sauter hé ! Hé ! Corde à sauter doucement… »

nico-18nico-19 nico-17Merci à Bernard de nous avoir accordé du temps, en venant régulièrement nous voir pour parler et échanger nos impressions. J’ai vécu un magnifique séjour, rempli d’émotions, de tristesse avec l’élimination de notre équipe mais surtout avec le bonheur et la joie d’être là.

Nicolas K.
Aidé par Julien P.
Paris : novembre 2011

 

SUIVEZ LA 2017 FIPFA WORLD CUP EN DIRECT !

 Vous ne manquerez rien des 33 matchs de la Coupe du Monde de Foot-Fauteuil et des émissions spéciales proposées par les 2 webTV amies Power Soccer Shop TV et PK Sport TV, tous les jours en direct du 5 au 9 Juillet.

Et pour accompagner l’équipe de France tout au long de son parcours aux États-Unis, l’équipe du Canard Ensoleillé met à votre disposition les tableaux des matchs de pool et des phases finales de la Coupe du Monde de foot-fauteuil 2017. N’hésitez pas à les télécharger et à les imprimer…

USA : heure locale
HF : heure française

L’équipe de Rédac’
juin 2017

Fichier pdf ci-dessous:

matchs de pool

phases finales

tableau des points 

équipe de france 

 

S’inscrire dans la continuité…

la veille de décoller pour la Floride, à Kissimmee, où va se jouer la troisième Coupe du Monde de foot fauteuil du 3 au 10 juillet 2017, Bernard Berthouloux, sélectionneur et entraîneur de notre équipe nationale s’est arrêté au 26 rue de Kersabiec, et a répondu aux questions concoctées par Julien, notre interviewer maison. 

Bonjour Bernard, merci de répondre à cet interview pour le Canard Ensoleillé, sur la prochaine Coupe du Monde qui va se dérouler prochainement en Floride. 

Salut Julien, merci une fois de plus de m’inviter à parler de l’équipe de France, je suis  ravi de répondre à tes questions. 

La prochaine Coupe du Monde va bien se dérouler en Floride en juillet 2017. C’est tout proche maintenant, on attend avec impatience le départ et d’être sur place et advienne que pourra… 

01 équipe de franceL’équipe de France est en stage de préparation à Amiens du 26 février au 5 mars 2017.  crédit photo : handisport.org

Pourrais-tu rappeler la liste des joueurs sélectionnés ? 

Dans la liste des joueurs sélectionnés il y a en majorité le groupe qui a été Champion d’Europe en 2014 en Irlande. On a fait le choix cette année, d’envoyer deux gardiens, c’est une première. Nous avons donc pris : Sylvain Malard qui joue à Auch et Marie Battistella qui évolue à Toulouse dans le but. En défense : Erwan Conq de Brest, Julien Reniers qui joue à Villeneuve d’Ascq et Bryan Weiss de Grafteaux dans le nord de la France. Le milieu de terrain est tenu par Mohamed Ghelami de Auch, par Tristan Delmas de Toulouse et par le petit dernier, Tristan Le Beller de Kerpape. Il est arrivé il n’y a pas si longtemps, s’est imposé immédiatement dans ce groupe et a confirmé depuis. En plus on le fait jouer à un poste dans lequel il n’évolue pas habituellement en club. On ne pouvait pas ne pas l’amener à la Coupe du Monde avec nous, je pense que ce joueur est un atout supplémentaire pour notre équipe.

Comment avez-vous préparé cette troisième Coupe du Monde ? 

On a eu la chance de faire deux rencontres contre l’Argentine lors d’un stage à Limoges. Les argentins sont venus se préparer en France, ils souhaitaient nous rencontrer. On a joué deux matchs amicaux contre eux, deux matchs qu’on a gagnés mais c’est logique, ce n’est pas la même échelle de valeur. L’argentine est une nation qui vient de démarrer le foot fauteuil, ils ont de bons joueurs qui sont en phase d’apprentissage, tactiquement ce n’est pas encore tout à fait au point. Ils n’ont pas le recul qu’on a sur la compétition, mais ce n’est pas grave, c’était important pour eux, c’est important pour nous de pouvoir jouer contre d’autres équipes. Sur l’avant dernier stage à Amiens, l’équipe du Danemark a fait le déplacement pour nous rencontrer. On a joué quand même quatre rencontres amicales sur deux jours et c’était intéressant, mais ce ne sont pas des nations qui sont postulantes à être dans le dernier carré de la Coupe du Monde. C’est important pour nous de jouer, de roder des mouvements, des actions de jeu, des phases arrêtées, mais en terme de niveau ça n’apporte pas grand-chose.

L’équipe de France est Champion d’Europe en titre, partez-vous avec plus de certitudes que lors des deux précédentes Coupes du Monde ?

Je n’appellerais pas cela des certitudes, je le qualifierais plutôt de continuité dans ce qu’on avait commencer à faire après la Coupe du Monde en 2011 à Paris. Cette coupe du Monde devait avoir lieu en 2015, elle a été reculée pour des raisons financières en 2017. A un moment donné on a même cru qu’elle n’allait pas se faire et puis entre temps on a eu la chance d’avoir ce Championnat des Nations en 2014. Ça nous a permis de préparer quelque chose, les joueurs sont tous des compétiteurs, moi c’est ce que j’aime aussi, donc faire des stages pour faire des stages c’est bien mais quand il n’y a pas d’échéances à préparer c’est moins intéressant. Cet Euro nous a permis  d ‘évaluer notre valeur. On a quand même rencontré l’Angleterre qui est vice-Championne du Monde, ce n’est pas rien, et puis on a réussi à être Champion d’Europe. Maintenant on s’est inscrit dans une continuité au niveau de l’électif en rajoutant des joueurs qui peuvent apporter un plus à ce groupe. Je pense qu’on a fait vraiment une très, très bonne préparation.  

Après, pour ce qui est de cette Coupe du Monde, on sait que ça va être compliqué, parce qu’elle se joue au États-Unis, le pays qui est deux fois Champion du Monde, qui va forcement nous attendre, qui va jouer sur ses terres, qui est venu nous battre chez nous. Notre plus grand rêve c’est d’aller la chercher chez eux. Une Coupe du Monde c’est très, très aléatoire, ça dépend de plein de choses, il peut toujours se passer des petits faits au dernier moment qui peuvent déstabiliser un groupe . En tout cas on a essayé de mettre le groupe dans les meilleurs conditions possibles. Maintenant il va falloir être très fort sur le terrain, je pense qu’il va y avoir de la pression, c’est évident…

02 bernard et Julien

Quand tu parles de pressions, est-ce que le fait que ce soit chez eux, les américains se rajoutent une pression supplémentaire ? 

C’est évident, j’ai réussi à avoir quelques échos, c’est tout à fait ce dont ils craignent. C’est plus compliqué de jouer à domicile, on l’a vécu à Paris. On s’est peut-être laissé dépasser par les événements, on ne s’attendait pas à avoir tant de monde à venir assister à ces rencontres, ça a beaucoup impressionné les joueurs. Maintenant on est prévenu de tout cela, il y aura certainement autant de monde aux États-Unis, il va falloir affronter tout cela, la différence c’est qu’on ne sera pas chez nous, il y aura peut être un peu moins de pression, mais ça fait tellement de temps qu’on l’attend cette coupe du monde. C’est la troisième, et ça fait deux fois qu’on passe à côté, il va falloir gérer tout cela avec les joueurs. Il y a une chose qui nous avantage, sur le papier du moins, c’est le tirage au sort des pools. On est tombé dans une pool compliquées d’entrée de jeu, alors que les américains ont tiré une pool largement à leur portée. On va déjà être obligé de batailler, de rester concentré sur tous les matchs, on n’aura pas un match facile. Comme on leur a expliqué plusieurs fois, une Coupe du Monde se gagne à huit, et se perd à huit… on aura besoin des huit joueurs, et faire que tout le monde soit concerné jusqu’au bout. Cette année la différence qu’il y a avec les deux dernières éditions, c’est qu’il y a des quarts de finale, c’est intéressant parce qu’il y a un match de plus à devoir gérer avant d’être dans le dernier carré, et c’est primordial, c’est encore le côté un peu plus excitant de l’aventure.

Je reviens sur l’aspect tactique, est ce que tu as trouvé le joueur pour contrer Michael Archer ?

Michael Archer, à chaque fois on nous parle de lui… Sur internet on a visionné quelques matchs de la phase finale du Championnat Américain. Ce n’est pas un Michael Archer qu’ils ont, mais deux ou trois… Nous avons des forces qu’on n’avait certainement pas à Paris en 2011, j’en suis plus que convaincu. On a des joueurs qui ont une autre mentalité, qui n’ont pas disons, gagné avant de jouer, ce groupe je le sens vraiment costaud. Je n’affirmerai pas qu’on sera Champion du Monde, j’affirme qu’on fera tout pour être en finale…

L’équipe de France a-t-elle gagné en maturité et en professionnalisme ?

Le groupe est beaucoup plus jeune qu ‘en 2001 mais tous les joueurs jouent des finales de coupe de France, des ligues des champions, se disputent le titre de champion de France tous les ans…  ils  sont habitués à gérer des matchs où il y a de la pression. 

Ce qui est exceptionnel, on a un joueur qui vient d’une autre planète… il n’a que 18 ans, mais en deux ans, entre l’Euro et la Coupe du monde il a pris une maturité énorme. Ce qui est génial, en équipe de France, il sait faire jouer tout le monde, on a réussi à lui faire comprendre qu’il ne pouvait pas faire la différence à lui tout seul. J’espère que ça va être sa Coupe du Monde, qu’il va montrer au monde entier que c’est le meilleur joueur de foot fauteuil au monde parce qu’on a notre « Messi » à nous dans cette équipe…

Le groupe est très homogène et très complémentaire. On a beaucoup plus de possibilités de faire tourner l’équipe qu’on en avait en 2011 à Paris. C’est important sur une compétition qui dure que 5 jours, où les matchs s’enchaînent, qu’il faut penser aux temps de récupération et gérer les moments de décompression… 

03 bernard

Est-ce qu’un cuisinier va vous suivre au États-Unis, ou allez-vous manger à l’américaine ?

Non, on va manger à l’américaine, on ne va pas quand même se permettre d’amener un cuisinier avec nous, on va faire très attention.. On arrive 4 jours avant le début de la compétition, on va d’abord débarquer à Atlanta, où des amis américains qui supportent l’équipe de France nous accueillent. On va faire une dernière préparation avant de rejoindre la Floride. Sur le site de la Coupe du Monde, on aura un entraînement à huis clos d’une heure et demie et un autre d’une heure et demie également ouvert au public. Après les classifications, on entre dans le vif de la compétition, le premier jour on joue 2 matchs de pool, puis 2 autres le deuxième jour, les quarts de finale vont s’enchaîner, les demi suivies de la finale … ça va passer très vite… 

Quoi qu’il arrive ça sera ta dernière compétition avec l’équipe de France ? 

Oui c’est clair, c’est vraiment sûr et certain, quoi qu’il arrive, qu’on soit Champion du Monde, ou qu’on ne le soit pas c’est la dernière…. Après, j’arrête, c’est annoncé, au niveau de la commission foot fauteuil et de la Fédé, j’arrête c’est sûr. Je continuerai avec Lorient, mais l’équipe de France se sera fini.  

Est ce que tu connais déjà le nom de ton successeur ?    

Les joueurs et la Fédération ont toujours adhéré à notre projet, d’ailleurs c’est aussi elle qui nous a demandé de continuer après le semi-échec de 2011. Ça veut dire que la Fédération avait confiance en ce qu’on faisait et il ne faudrait pas tout jeter. Il y a des bases qui ont été posées, après le sélectionneur qui viendra, peut-être qu’il travaillera complètement différemment, c’est lui qui verra. 

Mon successeur, non je ne le connais pas. Le directeur sportif de la commission Franck Croullière , arrête aussi après la Coupe du Monde, c’est le nouveau directeur sportif qui va décider dans sa nouvelle commission avec qui il souhaite travailler. On en a parlé avec Franck, il faut absolument lui glisser quand même un nom à l’oreille, après il en fera ce qu’il voudra. J’aimerais bien que ça s’inscrive dans une continuité… 

J’ai commencé comme adjoint de Jean-Luc Feydit en 2007, après j’ai pris le poste de numéro un dans la sélection. Il y a eu 2011 à préparer, puis le Championnat d’Europe des Nations en 2014 et la Coupe du Monde 2017. Je me dis que si je ne la gagne pas ce coup ci, je ne pense pas que je la gagnerai un jour, donc il faut laisser la place à quelqu’un autre. C’est une compétition qui devient de plus en plus exigeante, toutes les équipes progressent. 

A noter un changement important par rapport aux autres Coupes du Monde, où chacun venait avec des fauteuils différents, pour cette édition, toutes les équipes vont être équipées du même matériel, on va être tous sur le même pied d’égalité. 04 bernard

En parlant de fauteuil, j’ai entendu parler d’un fauteuil de compétition Suisse, l’avez-vous essayé ?  Qu’est ce que tu peux en dire ?  

je suis allé à Paris, pour tester ce fauteuil. C’est un fauteuil vraiment très chouette, il a des plus par rapport au Strike, il a aussi des moins, les deux se complètent pas si mal que ça. On l’a testé avec des joueurs, les concepteurs vont continuer à travailler les points faibles sur lesquels on leur a donné des précisions. C’est un prototype pour l’instant, en tout cas c’est un fauteuil qui a du potentiel, qui se rapproche certainement de très, très près au Strike. On ne s’attendait pas à avoir un produit aussi abouti, les fabricants ont hyper bien bossé, ce sont des gens très motivés qui veulent vraiment apporter encore des plus. Il y a une grosse différence avec ce fauteuil par rapport au Strike, il a des batteries au lithium, en une heure le fauteuil est chargé, et il pourrait peut-être pris en charge par la sécurité sociale, parce que c’est un fauteuil européen. C’est un fauteuil très intéressant dans l’avenir, donc à suivre…    

Merci Bernard de m’avoir accordé cet interview, et j’espère que pour le prochain entretien tu viendras avec la Coupe du Monde…

Interview réalisé par Julien P.
mise en texte par Thierry G.
  juin 2017

 

Groupe A : États-Unis ; Danemark ; Japon ; Argentine ; Uruguay.

Groupe B : Angleterre ; Irlande ; France ; Canada ; Australie.

Pour suivre la Coupe du Monde : http://fipfaworldcup.org/

 

Du bruit à Landerneau.

La scène ouverte de la Mutualité Française 29/56 a eu lieu le 1 mars 2017 au centre culturel le family à Landerneau, sous l’impulsion de Patrick Rohou, directeur des foyers Jean-Couloigner (Ploudaniel) et Menez-Roual (Dirinon). Un gros contingent du Foyer Soleil, de l’Accueil de Jour et du DGA (domicile groupé accompagné), s’est rendu à ce rendez-vous culturel très apprécié.00 choraleLa chorale des enfants de l’école de musique de Landerneau.

Donner le meilleur de soi…
Théo Richard, pianiste déficient visuel, et la chorale des enfants de l’école de musique de Landerneau ont ouvert l’après midi. Quelle bonne initiative d’associer les enfants à cette manifestation, l’ouverture aux autres est une richesse. Différents établissements du Finistère se sont succédés sur scène pour nous présenter leurs créations musicales et chorégraphiques.
La danse et la musique sont à l’honneur. Chacun a mis le meilleur de lui-même pour partager avec le public leur enthousiasme et leur bonheur d’être là. Il n’est pas  toujours facile de monter sur scène, de s’exposer devant un public, saluons ici leur courage et leur performance.
Malgré les difficultés de certains handicaps, la scène permet d’extérioriser les émotions, d’exprimer les désirs, de faire émerger la créativité, et tous ces ressentis qui sont refoulés dans la vie quotidienne. L’important est de partager ces moments.

04 Le Foyer de Menez Roual – Dirinon-203 L'IEM de Dirinon 202 L'IEM de Dirinon 201 Pen ar Prat 2

 

Pen ar Prat -Pont l’Abbé- a présenté un spectacle de danse dynamique, les danseurs vêtus de blanc ont impressionné par leur présence. L’IEM de Dirinon avec leur numéro de step (gymnastique rythmique) tout en énergie et en synchronisation permet de faire du sport de façon ludique, suivi par  un tour de chant très apprécié, à noter que le groupe de l’IEM de Dirinon a été récompensé pour sa prestation. Le Foyer de Menez Roual -Dirinon-  accompagné par la musique de « Christine and The Queens » a proposé une chorégraphie originale avec une finesse gestuelle délicate tout en sobriété. Le Foyer Jean Couloigner -Ploudaniel-, a quant à lui misé sur la couleur, une joyeuse sarabande éclatante de gaïté. Un duo de musiciens, Erwan Tanguy (clarinette) et Sébastien Le Moigne ( synthétiseur) du SAVS de Landerneau et de Lorient a interprété des airs connus du répertoire de la musique celtique qui n’a pas laissé l’assistance insensible. Ty Aven -Rosporden-  a clôturé la première partie avec son ensemble de percussions.

05 Le Foyer Jean Couloigner -Ploudaniel-208 206 SAVS de Landerneau et de Lorient 207 Ty Aven -Rosporden-2

« L’Homme aux rideaux c’est nous … »
La deuxième partie de la scène ouverte 2017, innove en laissant la place à une troupe de comédiens du collectif d’artistes « Aïe, aïe, aïe ». Pour l’écriture de ce spectacle, mis en scène par Julien Mellano, Cédric Guyomard (auteur, compositeur et interprète) et Vincent Perrigault (musicien) ont interrogé les résidents des maisons de retraite de Noyal-sur-Vilaine et de Châteaugiron sur le rapport à leur corps à tous les âges de la vie, ils ont visité écoles et crèches de la région rennaise et ainsi observer les enfants et les bébés dans leurs déplacements, ils ont rencontré et écouté des adhérents de clubs sportifs, ils ont  vécu en résidence artistique au Foyer Jean Couloigner de Ploudaniel, ce qui a donné lieu à des ateliers d’écriture et à du collectage sur le handicap avec les résidants.  
« Je m’intéresse à la question du désir de l’autre, comment l’autre nous perçoit ou comment, plutôt, on a l’impression qu’il nous perçoit, comment on imagine que l’autre nous veut. Ce thème du décalage entre l’idéal et la réalité revient souvent dans mes spectacles. » précise Cédric Guyomard,  « C’est le récit de mon corps et de ses multiples identités, c’est plusieurs histoires, plusieurs corps, plusieurs histoires de corps… L’Homme aux rideaux c’est nous … ».

 12101309 2

 

L’homme aux rideaux traverse l’existence de vie en vie, raconte des métamorphoses à travers des histoires de corps, comment le supporter suivant l’angle du handicap, comment le voir et le sentir vieillir, quel est son rapport aux autres, sa place dans la société… Les rideaux se lèvent un à un et nous emmènent dans une émouvante et troublante traversée des corps. « Je ne fais pas que parler. Je mets mon corps en scène, je danse sur les rythmes de la batterie de mon complice, Vincent Perrigault, qui devient le battement cardiaque du spectacle. » souligne  Cédric Guyomard.

Un spectacle très original, très réaliste où chacun peut se retrouver dans ce personnage multiple. Le handicap et la sexualité y sont abordés sans cliché dans toute sa réalité. Une très bonne idée de présenter une telle réflexion sur le corps, dans une scénographie épurée, sans superflu allant à l’essentiel.

1415 2

 

 

La scène ouverte 2017 a encore tenu ses promesses. Non seulement nous avons admiré les  différentes prestations musicales et chorégraphiques des résidants des différentes structures médico-sociales du Finistère, mais nous avons été agréablement surpris et particulièrement sensibles à l’ouverture proposée par les organisateurs.  La scène ouverte porte décidément bien son nom.

Vivement le rendez-vous  à l’Océanice de Ploemeur. en 2018…

Nathalie M.
mars 2017

>

Nationale 7

nationale 7Comédie dramatique française de 1h 30min, réalisée par Jean-Pierre Sinapi, sortie en salle en décembre 2000. Pour clôturer la saison ciné-goûter 2016/2017, nous avons choisi un film « patrimoine » qui met en lumière le handicap et ses difficultés dans la vie au quotidien. Nationale 7 reste encore  d’actualité bien que tourné il y a 17 ans.  Il est vrai que le thème du film, la sexualité et la vie affective des personnes handicapées, rencontre beaucoup de points de blocage dans notre société, le sujet reste tabou et n’évolue pas ou peu dans la volonté et le discours des politiques à porter ce thème de société au devant de la scène. Dans les institutions le dialogue est ouvert, des avancées importantes sont faites, et reste rigoureusement dans un cadre légal.
le film a fait beaucoup parler à sa sortie, reste peut être encore inégalé sur la justesse des propos employés, à noter l’excellent jeu d’acteur du grand Olivier Gourmet, qui porte ce film avec beaucoup d’énergie et de simplicité.

L’histoire : Dans un foyer pour handicapés près de Toulon, René est unanimement détesté de tous. Myopathe de cinquante ans, il possède un caractère irascible et rebelle. Mais ses provocations ne résistent pas à la candeur et à la droiture de Julie, une éducatrice spécialisée débutante. Il lui avoue qu’il veut faire l’amour avec une femme avant que sa maladie évolutive ne le rattrape définitivement. Julie se met en quête d’une de ces prostituées qui oeuvrent en camping-car le long de la nationale 7.

handicap, vie affective et sexualité…
L’accompagnement à la vie affective et sexuelle est apparu aux Etats-Unis durant les années 1970. Cette pratique est par la suite apparue aux Pays-Bas, en Allemagne, au Danemark, en Suisse en Belgique et balbutiante en Espagne.  
En France sur le plan légal, l’assistance sexuelle est  assimilée à la prostitution. Un membre du personnel médical qui organiserait une rencontre sexuelle pour un résidant en institution ou un patient à domicile risquerait d’être accusé de proxénétisme. Un véritable engagement en faveur de l’accompagnement sexuel a cependant émergé à partir de 2007, année de l’organisation du colloque « Dépendance physique : intimité et sexualité » à Strasbourg, suivi en novembre 2010 d’un colloque à Paris sur « Handicap et sexualité ».
Le premier ministre François Fillon, pour réfléchir à « l’évolution des mentalités et le changement du regard de la société sur les personnes handicapées », travaille sur un projet de loi pour légaliser les assistants sexuels. De nombreuses associations, dont l’APF (Association des Paralysés de France) et le CNCPH (Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées), travaillent également sur le sujet. La ministre de la Solidarité et de la Cohésion sociale Roselyne Bachelot s’est déclarée le 6 janvier 2010 « rigoureusement opposée » au recours à des assistants sexuels pour les personnes handicapées.
Mars 2015, Marcel Nuss, et son Association Pour la Promotion de l’Accompagnement Sexuel (Appas), organise la première formation d’accompagnant sexuel en France.

Nicolas K., Nathalie M., Ronan le B.
Mai 2017

Ciné Goûter


Dimanche 21 mai  2017


à 15h en cafét’

 

 

Le Pouvoir

le pouvoirDocumentaire français de 1h 40min, réalisé par Patrick Rotman sorti le 15 mai 2013. L’interprète principal est François Hollande, qui dans un souci de transparence, n’a imposé ni censure, ni retouche aux monteurs du film. Bien sûr, l’équipe de tournage n’a pas eu accès aux couloirs de l’Élysée 24h/24, mais il était rare que le Président leur refuse de filmer une réunion ou un déplacement. Pénétrer ainsi dans les coulisses du pouvoir est une grande première pour le septième art. Il y eu quelques images tournées pendant la présidence de François Mitterrand, presque rien sous Jacques Chirac. Les portes de l’Élysée étaient également hermétiquement fermées aux caméras pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy.

L’histoire : Dans les coulisses de l’Élysée pendant les 7 premiers mois d’exercice du Président. Patrick Rotman, en exclusivité et pour la première fois, filme le métier de Président au quotidien. Avec une mise en scène dépouillée, le film pénètre et dévoile le cœur de l’Élysée.

Patrick Rotman a choisi de traiter la forme et le fond de son film de manière indépendante : en privilégiant les plans longs et les cadres fixes pour englober le décor, associés à de nombreux gros plans sur les visages des protagonistes. Comme il l’explique lui-même, le cinéaste a tenu à ce que « la mise en scène reflète ce sentiment étrange que l’on ressent à l’Élysée. Le contraste entre ce lieu qui semble immuable, hors du temps, avec ses rituels surannés, et l’intensité de ce qui se décide : l’éternel et l’immédiat, l’histoire et l’actualité. »
L’utilisation de la voix off de François Hollande (extraits choisis des divers entretiens conduits avec le président de la République qui viennent se calquer sur les images du film) a pour but d’apporter un côté plus confidentiel au film et de donner l’impression au spectateur de se sentir pris à part : « Le Président vous parle dans l’oreille », explique le réalisateur…

Ce que j’en pense : En ce jour du premier tour des élections présidentielles 2017, ciné-goûter a projeté Le pouvoir, documentaire sur « le métier de président au quotidien ». Ce qui frappe tout d’abord c’est  la solitude du chef de l’état, bien qu’entouré de conseillers et de ministres. Les plans entre deux interventions du Président Hollande sont des mises en scène du lieu lui même. Ce qui nous fait penser qu’il y a deux acteurs principaux dans ce film : le chef de l’état et le lieu du pouvoir.   Le palais de l’Élysée* est une très belle demeure, presque tranquille, presque à la campagne bien qu’au centre de la vie bouillonnante de la capitale. Un autre élément qui nous a interpellé est l’impression d’un quotidien routinier, atmosphère feutrée, ton mesuré, les réunions s’enchaînent, avec presque toujours les mêmes intervenants, un parfum d’ennui s’installe peu à peu au 55 Rue du Faubourg Saint-Honoré. La mise en scène du protocole, avec notamment les huissiers en queue de pie, donne un petit côté désuet et suranné à cet endroit prestigieux. Un documentaire qui nous donne à découvrir un homme, François Hollande, Président de la République Française en fonction, restant très disponible et chaleureux envers son entourage de travail et avec les Français lors de rencontres en dehors du palais de l’Élysée.

*Construit en 1718, le palais devient en 1873 le palais officiel du Président de la République.

 Le comité de Rédac’
mai 2017

Ciné Goûter
Dimanche  23 avril 2017
en cafèt’ à 15 heures

 

Jour du premier tour des élections présidentielle 2017

 

Bande annonce:

 

Le championnat de France non-éligible de boccia

Le championnat de France non-éligible de boccia  
Agen, 25-27 novembre 2016

La saison sportive pour les joueurs de boccia classifiés en non éligible (catégorie NE) s’est achevée le 27 novembre 2016 par une explosion de joie pour l’équipe du Foyer Soleil, avec la victoire de Jérémy Millard au championnat de France qui se déroulait à Agen.
Il existe 4 catégories de jeu dans ce championnat, de NE1 à NE4, classifiées selon le type de handicap. Les Bretons étaient à l’honneur lors de ce championnat, avec 2 médailles d’or (NE 1et 4) et une médaille d’argent (NE 2) remportées brillamment en enchaînant les victoires aux matchs de poule le samedi, puis en phase finale le dimanche. Beaucoup d’émotions partagées entre les joueurs et les « coachs » durant ce week-end intensif mais très enrichissant.

« J’étais content quand j’ai su que j’étais qualifié pour la deuxième fois au championnat de France de boccia.  C’était super !!! J’ai rencontré l’équipe de la région Bretagne, je ne croyais pas pouvoir finir champion de France !! C’était un moment fort pour nous tous !!! On était fiers d’être 3 bretons sur le podium ! Mes parents étaient super contents pour moi ! J’ai hâte de retourner défendre mon titre la saison prochaine ! »

Jérémy Millard

JeremyUne médaille de champion de France ça se fête… 

Jérémy entouré (de gauche à droite) de Madame Gabrielle Pruny Présidente de l’AIPSH, de Éliane Caradec représentante de l’APF, de Pascale, de Julie et Fabienne de l’Accueil de Jour, de Madame Marie Cornier chargée de mission Handisport et de Madame Christine Le Gouil directrice du Foyer Soleil.

Chocolat

Chocolat 26 mars 2017Biopic français de 2h 00min, réalisé par Roschdy Zem sorti sur les écrans le 3 février 2016. le scénario est l’adaptation à l’écran du parcours hors du commun des clowns Foottit et Chocolat. On connaît plus Roschdy Zem en tant qu’acteur, mais il n’est pas à son coup d’essai de réalisateur, puisqu’il a déjà signé trois films : Mauvaise foi, Omar m’a tuer et Bodybuilder. Trois longs métrages ayant pour point commun de parler du racisme sous diverses formes. 

Le film est porté par deux grand acteurs . Le très populaire Omar Sy qui a découvert l’existence de Chocolat lors d’un tournage (De l’autre côté du périph). Le comédien s’est ensuite documenté sur cet homme né esclave et devenu artiste, et accepta rapidement de se glisser dans la peau de Chocolat. Pour incarner Foottit, Roschdy Zem souhaitait quelqu’un qui soit à la fois acteur mais aussi se produisant au cirque. C’est dans cette optique que James Thierrée, petit-fils de Charlie Chaplin qui est également danseur, acrobate et musicien, fut choisi. Le film chocolat a été distingué par le César 2017 du Meilleur acteur dans un second rôle pour James Thiérrée et le César 2017 des Meilleurs décors, du Globe de Cristal 2017 du meilleur film et du Globe de Cristal 2017 du meilleur acteur pour Omar Sy

L’histoire : Du cirque au théâtre, de l’anonymat à la gloire, l’incroyable destin du clown Chocolat, premier artiste noir de la scène française. Le duo inédit qu’il forme avec Foottit, va rencontrer un immense succès populaire dans le Paris de la Belle époque avant que la célébrité, l’argent facile, le jeu et les discriminations n’usent leur amitié et la carrière de Chocolat. Le film retrace l’histoire de cet artiste hors du commun.  

Qui est Chocolat ? 

Rafael né esclave entre 1865 et 1868 à Cuba alors colonie espagnole, est vendu à l’age de 10 ans comme garçon de ferme pour la mère d’un négociant espagnol près de Bilbao. Il s’enfuit vers 14 ans et vit  de petits métiers. 

Le célèbre clown blanc Tony Grice découvre Rafael végétant sur les quais de Bilbao, impressionné par sa force physique et ses talents de danseur. Il en fait d’abord son domestique et homme à tout faire puis son partenaire dans certains de ses numéros.

Arrivé  à Paris en  1886, Henri Agoust, régisseur du Nouveau Cirque, voit en Chocolat un mime et un danseur original, si bien qu’il l’engage et connaît un succès individuel avec son premier spectacle. En 1895, le directeur du Nouveau Cirque, forme un nouveau duo. Il associe Chocolat avec un clown britannique, George Foottit. Le duo comique fait équipe pendant une quinzaine d’années…

Foottit  et Chocolat furent, au tournant du XXe siècle, des étoiles parisiennes de tout premier plan ; ils étaient les clowns vedettes du très élégant Nouveau Cirque de la rue Saint-Honoré. Ils sont souvent reconnus comme les créateurs du duo traditionnel clown/auguste qui devint la norme dans le cirque européen du XXe siècle. Foottit et Chocolat eurent un rôle primordial dans le développement de l’art clownesque européen pendant cette période, et ils en personnifient encore aujourd’hui une étape importante. 

L’expression « je suis chocolat », signifiant « je suis berné », a été popularisée par les dialogues de leur numéro.

Ce que j’en pense : Les décors et les costumes nous font plonger dans le Paris du début du siècle dernier. Omar Sy est encore une fois impeccable,les performance de James Thierrée complète à merveille ce duo d’acteurs qui donne à découvrir au cinéma une histoire extraordinaire et méconnue. un film touchant, avec des moments drôles, délivrant  néanmoins un discours explicite sur le racisme et la condition des noirs dans la société blanche des années 1900. Un beau film au message intemporel d’égalité et de fraternité.

 

Ciné Goûter
Dimanche 26 mars  2017
à 15h en cafét’

Bande annonce :