La saison 2018/2019 de Ciné-Goûter, s’est achevée avec l’Emmerdeur, un film de d’Edouard Molinaro, interprété par deux immenses acteurs : Jacques Brel et Lino Ventura. 9 films ont été projetés cette saison dans différents genres allant de la comédie (L’école Buissonnière), au fantastique (Le Tout Nouveau Testament), en passant par une séance de courts, un thriller (Le Crime de l’Orient-Express), sans oublier les films d’animation, toujours très appréciés (Croc-Blanc et Comme des bêtes). Nous avons voulu marquer le centenaire de la Grande Guerre en projetant Les Gardiennes, et la vie des femmes qui ont remplacé sur le champ du travail ceux qui sont partis sur le champ de bataille !
Pour la première fois, notre Ciné-Goûter a été invité à la Villa Soleil. Nous avons visionné Minuscule, un film d’animation que nous rediffuserons en fin d’année. L’expérience sera reconduite avec un programme plus allégé, pour ne pas empiéter sur l’heure du goûter… Ciné oui, mais Goûter avant tout…
Nous sommes déjà à la programmation de la saison prochaine. Nous espérons vous surprendre encore et vous inciter à venir voir nos films. Il y aura des comédies, biopics, documentaires… et plein d’autres bonnes surprises… alors, les hirondelles parties, le chauffage rallumé, les jour plus courts, comme on a l’habitude de vous le dire : « On se retrouve après la séance autour d’un goûter pour en discuter, venez nombreux… »
La
saison 2018/2019 de Ciné-Goûter, s’est achevée avec l’Emmerdeur,
un film de d’Edouard
Molinaro,
interprété par deux immenses acteurs : Jacques
Brel
et Lino
Ventura.
9 films ont été projetés cette saison dans différents genres
allant de la comédie (L’école
Buissonnière), au
fantastique (Le Tout Nouveau Testament), en passant par une séance
de courts, un thriller (Le Crime de l’Orient-Express), sans oublier
les films d’animation, toujours très appréciés (Croc-Blanc
et Comme des bêtes). Nous
avons voulu marquer le centenaire de la Grande Guerre en projetant
Les
Gardiennes,
et la vie des femmes qui ont remplacé
sur le champ du travail ceux qui sont partis sur le champ de
bataille !
Pour la première fois, notre Ciné-Goûter a été invité à la Villa Soleil. Nous avons visionné Minuscule, un film d’animation que nous rediffuserons en fin d’année. L’expérience sera reconduite avec un programme plus allégé, pour ne pas empiéter sur l’heure du goûter… Ciné oui, mais Goûter avant tout…
Nous sommes déjà à la programmation de la saison prochaine. Nous espérons vous surprendre encore et vous inciter à venir voir nos films. Il y aura des comédies, biopics, documentaires… et plein d’autres bonnes surprises… alors, les hirondelles parties, le chauffage rallumé, les jour plus courts, comme on a l’habitude de vous le dire : « On se retrouve après la séance autour d’un goûter pour en discuter, venez nombreux… »
Pour
la dernière séance de la saison de ciné goûter, nous avons mis
nos propositions au vote des résidents. 4 comédies du cinéma
patrimoine étaient en lice : La
vache et le prisonnier
avec Fernandel, Le
corniaud
avec Bourvil & De funès, L’Emmerdeur
avec Brel & Ventura et Tandem
avec Rochefort & Jugnot. Le film réalisé par Gérard
Oury,
Le
Corniaud,
a récolté largement les suffrages. Malheureusement la télé nous a
devancés de quelques semaines, en le diffusant un dimanche soir, par
conséquent nous avons décidé de projeter le deuxième sur la liste
des préférences : L’Emmerdeur
d’Edouard Molinaro,
avec Jacques
Brel
et Lino
Ventura.
Espérons que nous ne serons pas E… une seconde fois…
L’Emmerdeur est une comédie réalisée par Edouard Molinaro en 1973. Le film est adapté de la pièce de Francis Veber, Le Contrat (1971), avec Jean Le Poulain et Raymond Gérôme. Le scénariste réadaptera sa pièce en 2005, qui donnera aussi lieu à un film, L’Emmerdeur (2008), avec Patrick Timsit et Richard Berry dans la peau des deux personnages principaux.
L’histoire :
François Pignon,
représentant en cravates, se rend à Montpellier pour essayer
désespérément de reconquérir son épouse, partie avec un autre.
Une fois de plus éconduit, il entreprend de se suicider dans sa
chambre d’hôtel… mais échoue là encore. Le problème est que son
voisin de chambre est l’imposant Milan, tueur à gages venu exécuter
un contrat, et que celui-ci a d’autres choses à faire que se
coltiner un dépressif gluant.
Ventura, Brel et Molinaro
A l’origine du projet
d’adaptation cinématographique de la pièce initialement intitulée
Le Contrat,
les producteurs envisagent d’abord Yves
Robert, qui doit y
diriger Lino Ventura
(présent dès le départ) et l’humoriste Raymond
Devos. Ce dernier,
toutefois, refroidi par ses expériences cinématographiques
antérieures, préfère se consacrer à la scène et Ventura
contacte alors un autre de ses amis, Jacques
Brel, avec lequel
il vient de tourner L’Aventure
c’est l’aventure.
Les deux hommes, ravis de partager de nouveau l’écran, soumettent
alors le nom d’Édouard
Molinaro, dont ils
conservent un excellent souvenir, l’un pour le déjà ancien Un
témoin dans la ville,
l’autre pour Mon
oncle Benjamin,
tourné quatre ans plus tôt. Privilège rare, pour un cinéaste, que
d’être plébiscité par ses comédiens : d’autant plus que
si Ventura,
fidèle à ses habitudes, travaille le scénario réplique par
réplique, Brel,
lui, s’en remet presque aveuglément à la compétence de ses amis.
Dernier film
L’Emmerdeur
est le dernier film dans lequel le chanteur mythique Jacques
Brel, mort en
1978, a joué. Le film marque également la première apparition
du personnage culte de François Pignon, qui se retrouvera par la
suite dans plusieurs films de Francis
Veber : Les
Compères (1983), Les Fugitifs (1986), Le Dîner de
cons (1998), Le Placard (2001), La Doublure (2005) et
L’Emmerdeur (2008).
Film
fantastique produit en Belgique de 1h 54 min réalisé par Jaco van
Dormael sorti sur les écrans en septembre 2015. Le film a été
récompensé par 5
Magritte
(équivalent au César en France) dont celui du Meilleur film, du
Meilleur réalisateur, du Meilleur scénario et de la Meilleure
musique originale. Hormis Catherine
Deneuve,
le reste du casting du film est entièrement composé de comédiens
belges parmi les plus célèbres de leur génération. Beaucoup
travaillent pour la première fois avec Jaco
Van Dormael, à
l’image de Benoït
Poelvoorde,
Yolande
Moreau ou
François
Damiens.
D’autres, en revanche, avaient déjà tourné pour le cinéaste belge
comme Serge
Larivière dans
Mister
Nobody ou
Didier
De Neck pour Le
Huitième jour.
L’histoire :
Dieu existe. Il habite à Bruxelles. Il est odieux avec sa femme et
sa fille. On a beaucoup parlé de son fils, mais très peu de sa
fille. Sa fille c’est moi. Je m’appelle Ea et j’ai dix ans.
Pour me venger j’ai balancé par SMS les dates de décès de tout
le monde…
Un
conte contemporain…
Selon Jaco Van Dormael, Le Tout Nouveau Testament emprunte au registre du conte, notamment dans sa forme, de telle sorte qu’une personne n’ayant pas reçu d’instruction religieuse puisse rapprocher le film à des contes célèbres tels que « Le Petit Chaperon Rouge » ou « Alice au pays des merveilles ». Le réalisateur a souhaité pousser le registre du conte jusque dans les décors et les accessoires, à l’image du tunnel reliant la machine à laver de l’appartement de Dieu au Lavomatic qu’emprunte Ea puis son père.
Van
Dormael a
souhaité poser sa caméra dans une seule ville : Bruxelles. Le
réalisateur tenait en effet à montrer la ville dans laquelle il
habite et où le mélange culturel et linguistique est important.
D’autre part, le fait de situer Le
Tout Nouveau Testament dans
la capitale belge répond également à un enjeu dramatique puisque
Jaco
Van Dormael voulait
que son film existe dans un lieu tangible, une ville qui soit en
permanence en travaux et où rien ne fonctionne.
Thriller américain de 1h 49 min, réalisé par Kenneth Branagh, acteur, réalisateur, scénariste et producteur britannique, sorti sur les écrans en décembre 2017. Kenneth Branagh alterne représentations théâtrales avec sa propre compagnie la Renaissance Theatreet le cinéma en tant que comédien et réalisateur. Sur un registre classique, il adapte au cinéma son auteur favori William Shakespeare (Henry V (1989) , Beaucoup de bruit pour rien (1993), Hamlet (1996)…) et surprend avec la réalisation de la superproduction Cendrillon (2015) , adaptation du classique de Disney, ou encore avec Thor (2011) un blockbuster adapté des comics Marvel, un long métrage fantastique mais à l’intrigue toute shakespearienne.
Avec
Le Crime de
l’Orient-Express,
non content de mettre en scène, Kenneth
Branagh
s’offre le rôle d’Hercule
Poirot
et s’entoure d’un casting 4 étoiles, composé de Johnny
Depp,
Michelle Pfeiffer,
Penelope Cruz,
Willem Dafoe, Judi
Dench
et Daisy Ridley.
Mort sur le Nil sortira en septembre 2020, avec toujours Kenneth
Branagh derrière et devant la
caméra enHercule
Poirot…
L’histoire :
Le luxe et le calme d’un voyage en Orient Express est soudainement
bouleversé par un meurtre. Les 13 passagers sont tous suspects et le
fameux détective Hercule Poirot se lance dans une course contre la
montre pour identifier l’assassin, avant qu’il ne frappe à
nouveau. D’après le célèbre roman d’Agatha Christie.
Un parcours incroyable
Durant ses 50 ans de
carrière, Agatha Christie a signé 66 romans policiers, 150
nouvelles et plus de 20 pièces de théâtre, qui se sont vendus à
deux milliards d’exemplaires. Seule la Bible et William Shakespeare
ont fait mieux ! Ses romans ont été édités dans plus de 100
langues, ce qui fait d’elle l’auteure la plus traduite de tous
les temps et plus de 150 œuvres audiovisuelles se sont inspirées de
ses écrits. Elle a eu l’occasion, à de nombreuses reprises,
de se rendre au Moyen-Orient à bord de l’Orient-Express. Ses
voyages lui inspirèrent plusieurs romans tels que Le Crime
de l’Orient-Express, Mort sur le Nil, Meurtre en
Mésopotamie, Rendez-vous avec la mort ou encore
Rendez-vous à Bagdad.
L’Orient-Express relie Londres et Paris à Istanbul de 1883 à 1962,
avec seulement deux interruptions correspondant aux deux guerres
mondiales. Ensuite, le trajet est réduit et ne roule plus que
jusqu’à Bucarest en 1962, Budapest en 1992 et Vienne en 2001. Le
train ne fait plus que l’aller-retour entre Strasbourg et Vienne à
partir de 2007, avant de disparaître totalement en 2009. La ligne
passe par le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Autriche, la
Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie, la Serbie, la Bulgarie et la
Turquie.
Le
court métrage représente un véritable tremplin, un laboratoire
d’essais, où
il est possible de tout tenter ou presque. Il demande beaucoup moins
de moyens mais impose de rassembler toutes les qualités d’un long
métrage dans une durée plus courte. C’est dans ce format que se
sont aussi développées les écoles les plus notoires du film
d’animation, expérimental, du documentaire, du cinéma militant…
Le court métrage peut offrir, également, la possibilité de
développer une œuvre personnelle. Pour d’autres cinéastes le
format n’est pas décisif en soi, mais il est choisi en fonction du
sujet traité, ils alternent longs et courts métrages dans leur
carrière.
En France, le court métrage
n’excède pas 1 600 mètres en format 35mm, soit une durée
d’environ 59 minutes, les films de plus de 30 minutes sont
appelés moyens métrages, et très courts les films dont la durée
n’excède pas trois minutes (titre et générique non-compris).
Les
films courts sont très peu projetés dans les salles de cinéma,
hormis en festival ou dans certains cinémas associatifs Art et
Essai. Ils trouvent leurs places à la télévision et sur internet.
Des plateformes de diffusion ont émergé depuis quelques années,
offrant à ces films une nouvelle vie permettant l’accès à un
public mondial grâce au sous titrage.
De
nombreux festivals diffusent et mettent à l’honneur ce format. Le
plus connu est le Festival international du court métrage de
Clermont-Ferrand, les ans début février, qui est plus le grand
festival consacré au court métrage au monde en termes d’entrée.
Paris, Lille, Bordeaux, Nice, Toulouse, Aix-en-Provence, Angoulême…
et plus près de chez nous le Festival Européen du Film Court de
Brest, explorent ce domaine cinématographique très prolifique et
inventif. Le programme que nous présentons est issu de cette
manifestation et plus précisément du concours Estran du
scénario de films en Bretagne.
Les lauréats ont vu leur film
produit, et ont bénéficié d’un accompagnement à la réalisation
et d’un parcours de formation. Au terme de l’aventure, les films
sont diffusés sur les chaînes partenaires et en festivals.
Emilie
Muller de
Yvon Marciano, 1993 : le bout d’essai d’une jeune comédienne…
Baignade
obligatoire de
Olivier
Pouteau, 2000 : un maître nageur qui ne sait pas nager…
tourné à Groix.
Comptes
pour enfant
de Gaël Naizet, 2003 : Chez les Grall, lors des soirées
d’anniversaire, on passe les plats, mais jamais l’éponge…
Clôtures
de
Mickaël Ragot, 2007 : lui un jour aussi s’occupera des
vaches…tourné à Lanrivoaré
(canton de Saint-Renan)
En
boîte de
Mathieu Paquier,2010
: sa
mutation a été acceptée par le Ministère de la Communication : il
va pouvoir parler à des gens.
Film d’animation américain de 1h 27min, réalisé par Yarrow Cheney (chef décorateur de Moi moche et méchant 2) et par Chris Renaud (réalisateur de Moi moche et méchant 1 et 2), sorti sur les écrans en juillet 2016. Le doublage français de Comme des bêtes a été assuré par Philippe Lacheau, héros de Babysitting, qui joue le rôle du chien Max. François Damiens prête quant à lui sa voix à Duke, le vilain toutou qui va bouleverser la vie de Max. Florence Foresti est également de la partie dans la fourrure de Chloé, une chatte franche du collier et Willy Rovelli (Fort Boyard) campe Pompom, un lapin siphonné.
L’histoire : SHAPE SHAPE La vie secrète que mènent nos animaux domestiques une fois que nous les laissons seuls à la maison pour partir au travail ou à l’école. L’idée de départ
L’idée de Comme des bêtes est venue à Chris Meledandri, créateur et fondateur des studios Illumination, en observant ses propres animaux de compagnie : « En fait pour le film je me suis servi de tous les animaux de compagnie de ma famille. J’ai vécu avec un chat, des chiens et un oiseau, et je me suis aperçu qu’ils constituent un capital affectif énorme. Dès qu’on rentre à la maison, leur joie à notre simple vue, nous inciterait presque à nous demander si ils n’ont pas fait de grosses bêtises pendant notre absence et si ils n’exagèrent pas un peu pour nous donner le change. C’est une question que tout le monde s’est posée un jour… »
l’équipe du film s’est inspirée aussi de toutes les expériences de ses membres concernant leurs animaux de compagnie : « Dans ma famille on a eu tous les animaux domestiques possibles et imaginables, du Setter Irlandais à la tortue en passant par le chat, le lézard, le cochon d’inde, les rongeurs, ou le poisson. Mais ils ne sont pas la seule source d’inspiration du film. Tout le monde y est allé de son expérience et de ses observations », confie le réalisateur Chris Renaud.
il faut à peu près 6 mois de travail pour saisir, retranscrire et animer la gestuelle d’un personnage d’après l’observation attentive des expressions et de la gestuelle animale…
SHAPE SHAPE SHAPE SHAPE SHAPE SHAPE
Film d’animation et d’aventure français, luxembourgeois & américain de 1h 27min, réalisé par Alexandre Espigares, sorti sur les écrans en mars 2018. Couronné au Festival du Film d’Animation d’Annecy 2016, le réalisateur n’en est pas à sa première récompense puis qu’en 2014 il obtient l’Oscar du meilleur court métrage d’animation avec Mr Hublot. Croc-Blanc (titre original : White Fang) est un roman de l’écrivain américain Jack London publié aux États-Unis en 1906. En France, il est paru pour la première fois en 1923 dans une version sensiblement raccourcie. Le roman, adapté plusieurs fois au cinéma, relate l’histoire d’un chien-loup né à l’état sauvage d’une mère mi-chienne mi-louve et d’un père loup, se trouvant confronté au monde des hommes. Croc-Blanc d’Alexandre Espigares est la huitième adaptation du livre sur grand écran, depuis le Croc-Blanc de Lucio Fulci en 1973. Pour la version française, Virginie Efira, Raphaël Personnaz et Dominique Pinon se chargeront de faire revivre l’histoire de ce chien-loup.
L’histoire : Croc-Blanc est un fier et courageux chien-loup. Après avoir grandi dans les espaces enneigés et hostiles du Grand Nord, il est recueilli par Castor Gris et sa tribu indienne. Mais la méchanceté des hommes oblige Castor-Gris à céder l’animal à un homme cruel et malveillant. Sauvé par un couple juste et bon, Croc-Blanc apprendra à maîtriser son instinct sauvage et devenir leur ami.
Du point de vue de Croc-Blanc
Le récit se fonde sur l’expérience de Jack London dans le Grand Nord canadien lors de la ruée vers l’or du Klondike. Il reflète ses vues sur le comportement des êtres humains dans les différentes sociétés qui s’y rencontrent : pionniers rustres et brutaux voire cruels, ingénieurs des mines éduqués, amérindiens vivant en harmonie avec les animaux et la nature.
La focalisation majeure du livre est celle des animaux, le livre étant principalement écrit du point de vue de Croc-Blanc. L’histoire fait écho à celle d’un roman de London, L’Appel de la forêt , dans lequel un chien de compagnie revient cette fois-ci à l’état sauvage.
Garder l’esprit du roman Jack London
Avec Croc-Blanc, l’équipe a pour ambition de signer un film d’animation familial dont le ton et le propos sont plus adultes que ce que le genre a l’habitude d’offrir. Ainsi, le réalisateur Alexandre Espigares a immédiatement eu en tête le western italien et a rejeté l’idée de doter les animaux de la parole ainsi que de ponctuer le récit par des chansons. Il précise : « Sans vouloir dénigrer quoi que ce soit, je trouve que les films d’animation ont souvent tendance à sur-expliquer l’intrigue, à trop prendre le spectateur par la main. »
De même, le directeur artistique Stéphane Gallard tenait à participer à un projet audacieux qui rend hommage à l’esprit du roman : « Croc-Blanc est transgénérationnel. Il parle des étapes pour grandir, des premiers pas maladroits, des premières rencontres interrogatives et dangereuses, des bonnes rencontres qui vous rendent capables de faire des choix de vie. C’est un roman plutôt dur, d’aventures, initiatique mais c’est aussi une critique sociale, une peinture de l’époque. »
Drame de 2h 14min réalisé par Xavier Beauvois sorti sur les écrans en décembre 2017. Le réalisateur Des hommes et des Dieux – multi-récompensé au festival de Cannes et au César (2010) – est aussi un acteur à l’occasion, notamment pour Michel Deville (Aux petits bonheurs, 1994), Jacques Doillon (Ponette, 1996) et Philippe Garrel (Le Vent de la nuit, 1999). On peut le voir en Louis XVI dans Les Adieux à la reine (2011) de Benoît Jacquot, ou encore, toujours dans de petits rôles, dans Django (2016) de Étienne Comar ou Chocolat de Roschdy Zem la même année.
Si Nathalie Baye et sa fille Laura Smet, réunies pour la première fois au cinéma, sont les têtes d’affiche des Gardiennes, c’est Iris Bry qui s’impose comme le personnage principal. Cette dernière, totalement inconnue, n’avait jamais mis les pieds sur un plateau de cinéma avant de décrocher le rôle de Francine d’une manière insolite. C’est par le plus grand des hasards que la directrice du casting, Karen Hottois, rencontre Iris Bry à la sortie d’une librairie. Elle l’arrête et lui demande si elle serait d’accord pour passer des essais. « Cela s’est joué à quelques secondes : un peu plus tôt, un peu plus tard, la rencontre n’aurait jamais eu lieu, et Iris, ce miracle, n’aurait jamais fait de cinéma ! », confie Xavier Beauvois.
Adapté à partir du roman éponyme d’Ernest Pérochon (1924), Les gardiennes est un film féministe sur la guerre, bien que la guerre ne soit jamais montrée explicitement, mais plutôt suggérée.
L’histoire : 1915. A la ferme du Paridier, les femmes ont pris la relève des hommes partis au front. Travaillant sans relâche, leur vie est rythmée entre le dur labeur et le retour des hommes en permission. Hortense, la doyenne, engage une jeune fille de l’assistance publique pour les seconder. Francine croit avoir enfin trouvé une famille…
Remplacez sur le champ du travail ceux qui sont sur le champ de bataille !
L’ordre de mobilisation générale est affiché le dimanche 2 août 1914. Dans les campagnes et les villes, le tocsin et le tambour public annoncent la nouvelle. Dans les campagnes, les hommes mobilisés laissent les moissons en cours et partent vers les casernes. Les animaux de bâts (bovins, chevaux) sont réquisitionnés par l’armée. Les chevaux seront attelés et tireront les canons, alors que les bovins seront consommés à raison de près de 35000 par jour.
Le 7 août 1914, René Viviani, le Président du Conseil, qui songe alors à une guerre courte, fait appel aux femmes pour qu’elles achèvent la moisson puis qu’elles entreprennent les travaux de l’automne : «Debout femmes françaises, jeunes enfants, filles et fils de la Patrie. Remplacez sur le champ du travail ceux qui sont sur le champ de bataille ! Préparez-vous à leur montrer, demain, la terre cultivée, les récoltes rentrées, les champs ensemencés ! Il n’y a pas, dans ces heures graves, de labeur infime. Tout est grand qui sert le pays. Debout ! A l’action ! A l’œuvre ! Il y aura demain de la gloire pour tout le monde… »
Il s’agit alors de se substituer toutes affaires cessantes aux millions d’hommes mobilisés juste au moment des récoltes. La France était un pays à forte dominante rurale. La mobilisation a vidé les campagnes de leurs forces vives. Ceux qui restaient se sont retrouvés seuls face aux travaux de la ferme. Les travaux agricoles, auxquels les femmes n’ont pas été préparées, exigent une grande force physique. Elles ont relevé le défi avec beaucoup de courage et c’est à elles qu’il incombe de prendre en charge la vie de la ferme. Elles permettent ainsi de nourrir les civils et les soldats. On les surnomme « les gardiennes« .
Le rôle fondamental que les femmes ont joué dans l’effort n’a pas été reconnu après guerre. Elles n’ont même pas obtenu le droit de vote contrairement aux Britanniques et aux Américaines. La France retrouve son conservatisme et les femmes leur rôle d’avant-guerre d’autant que l’on veut qu’elles fassent des enfants pour remplacer les morts. La guerre n’a pas engendré une rupture psychologique sauf dans une certaine frange de la société.
Le comité de rédac’ septembre 2018
Ciné Goûter
Dimanche 4 novembre 2018
à 15h en cafét’
Ce que j’en pense : Ce début de mois de novembre 2018 marque partout en France, les commémorations du centenaire de l’armistice de la Première Guerre Mondiale. Ciné-Goûter a participé à cet hommage en proposant Les Gardiennes, film de Xavier Beauvois, retraçant le destin sur fond de ruralité, de trois femmes confrontées à l’absence dans la France du début du 20ème siècle, en proie à ce conflit mondial très destructeur. Le point de vue, le rôle indispensable à l’effort de guerre et les espoirs d’émancipation des femmes restées à « l’arrière », dans la tourmente de la Première Guerre Mondiale, ne sont quasiment jamais montrés. Cet hommage tout en sobriété éclaire ce pan de l’histoire. Par son ampleur esthétique inspirée à la fois par le clair-obscur de Georges de La Tour, par la peinture paysanne de Jean-François Millet et la puissance de ses interprètes, Les Gardiennes se révèle un beau moment de cinéma.
Comédie dramatique française de 1h 56 min réalisée par Nicolas Vanier ( l’Odyssée sauvage, Belle et Sébastien…) sortie sur les écrans en octobre 2017. Les rôles principaux sont interprétés par : François Cluzet qui incarne Totoche le braconnier, Eric Elmosnino, Borel le garde-chasse et Jean Scandel celui de Paul. Jean Scandel a été choisi lors d’un grand casting national où plus de 2 000 jeunes garçons se sont présentés. Le metteur en scène se rappelle : « Jean s’est finalement imposé par son intelligence et son sens du jeu. Il faut dire qu’il a dû donner dès le début la réplique à François Cluzet qui est venu en personne pour ces essais. C’est un jeune garçon naturellement doué mais j’ai également décelé chez lui une sorte de fêlure, quelque chose d’intérieur, de très touchant, qui le rendait crédible comme petit orphelin. Je n’ai jamais regretté ce choix, je le trouve merveilleux.«
L’histoire : Paris 1930. Paul n’a toujours eu qu’un seul et même horizon : les hauts murs de l’orphelinat. Confié à Célestine et à son mari, Borel, le garde-chasse d’un vaste domaine en Sologne, l’enfant des villes, récalcitrant et buté, arrive dans un monde mystérieux et inquiétant, celui d’une région souveraine et sauvage. Tout ici appartient au Comte de la Fresnaye, qui tolère les braconniers sur le domaine, mais Borel les traque sans relâche et s’acharne sur le plus rusé et insaisissable d’entre eux, Totoche. Au cœur de la féerique Sologne, aux côtés du braconnier, grand amoureux de la nature, Paul va faire l’apprentissage de la vie mais aussi celui de la forêt et de ses secrets.
Nicolas Vanier : explorateur du Grand Nord Inlassable explorateur du Grand Nord, Nicolas Vanier a depuis le début des années 80 parcouru la Laponie – à pieds -, traversé la péninsule du nouveau Québec -Labrador – en chiens de traîneau , et parti à la rencontre du plus grand troupeau de caribous du monde – en canoë… De ses voyages, il rapporte livres, reportages photographiques et films, qu’il réalise le plus souvent pour la télévision. Son expédition en Sibérie de 1990-1991 est à l’origine de son premier long métrage, Au nord de l’hiver (1993). Suivra en 1995 L’Enfant des neiges, qui retrace l’aventure vécue par sa petite famille durant leur voyage à travers les Rocheuses et le Yukon, jusqu’en Alaska. En 1999, il accomplit l’Odyssée Blanche, soit la traversée de tout le Grand Nord canadien, 8600 km en moins de cent jours avec son équipage de chiens de traîneau. Cinq ans plus tard, il signe pour la première fois de sa carrière une véritable fiction, Loup, conte onirique et émouvant, dont l’action se déroule sur la terre des Évènes (Peuple autochtone de la Sibérie et l’Extrême-Orient russe). L’aventurier pousse un peu plus loin le challenge, de l’hiver 2013 au printemps 2014, avec le 3ème et dernier tome de sa trilogie dans leGrand Nord, l’Odyssée Sauvage : avec ses 10 chiens de traîneaux, il se lance dans l’exploration des territoires les plus sauvages de la côté pacifique de la Sibérie jusqu’aux rives gelées du lac Baïkal, en passant par la Chine et la Mongolie, soit près de 6000 km en moins de 3 mois. Rendre hommage à la Sologne Nicolas Vanier a grandi en Sologne, une région naturelle forestière qui a fait de lui un amoureux de la nature et de la vie sauvage. Via L’Ecole buissonnière, le metteur en scène a cherché à rendre hommage à cette « féerique région sauvage », « Il était naturel que je revienne chez moi pour ce film, sur ce territoire que j’aime et où j’ai développé, dans les pas de mon grand-père, mon goût pour la nature et ma connaissance de la forêt et des animaux », explique-t-il.
Le comité de rédac’
septembre 2018
Ciné Goûter
Dimanche 7 septembre 2018
à 15h en cafét’
Ce que j’en pense : Un beau film de rentrée de Ciné goûter, qui a trouvé son public. La nature y est magnifiquement mise en avant, la faune sauvage avec les grands cerfs, biches, sangliers, perdrix, faisans, et truites sauvages… sont toujours présentes et au centre de la trame de l’histoire. L’histoire elle même se résume en un conte de fée, qui finit bien. Le héros, interprété par Jean Scandel (Paul) réussit à réconcilier les deux protagonistes opposés : le braconnier respectueux et le garde chasse obstiné, qui seront en finalité tout deux au service de la nature et de sa préservation… Comme quoi, même les meilleurs ennemis du monde peuvent se rapprocher et œuvrer ensemble pour le bien de tous.
Des fenêtres sur le monde…
Le rideau est tombé sur la saison 2017/2018 et quelle saison… Les spectateurs sont une nouvelle fois venus à ce rendez-vous mensuel, d’octobre à avril, puisque nous avons eu en moyenne 11 personnes par séance, avec un record de fréquentation (16 personnes présentes) pour le film Patients réalisé par Grand Corps Malade. Des films actuels, de la comédie, de l’animation, un biopic, du suspens, et même un mash-up hongrois ont composé notre programmation de cette année. Le goûter a toujours autant de succès et rassemble à la cafèt’ les résidents du Foyer Soleil. Parler de ce qu’on a vu pendant la séance, partager nos critiques, faire des propositions, et surtout donner envie aux autres de découvrir le cinéma qu’on aime dans toute sa diversité. A noter que deux anciens résidents qui sont actuellement utilisateurs du DGA du Bois du Château, sont des fidèles de Ciné-Goûter.
La saison prochaine est déjà en préparation et sera toute aussi passionnante, et nous l’espérons, vous fera découvrir les richesses du cinéma qui sont des fenêtres sur le monde. On vous fera participer aux choix de films et il y aura aussi des surprises, mais chut… on ne vous en dit pas plus pour l’instant. Alors, dès que le thermomètre descendra au dessous de 10 degrés, que les vêtements d’été seront remisés au placard, et comme on a l’habitude de vous le dire : « On se retrouve après la séance autour d’un goûter pour en discuter, venez nombreux… » Une présentation du film avant chaque projection…
Thriller américain de 2h 00, réalisé par le grand Alfred Hitchcock sorti en France le 5 octobre 1956. Le film est un remake d’une première version déjà réalisée par le maître en 1934 lorsqu’il était encore en Angleterre. On y retrouve James Stewart dont c’est le troisième film sous la direction d’Alfred Hitchcock après La Corde (1948), Fenêtre sur cour (1954) et avant Sueurs froides (1958), Doris Day qui était chanteuse avant d’être actrice, interprète ici le célèbre titre Que sera, sera, et Daniel Gélin, acteur francais qui fait une brève apparition dans le film. Comme à son habitude, Hitchcock apparaît de façon fugace dans ses films, ici on peut l’observer de dos aux environs de la 24e minute, il regarde les acrobates sur la place Jamâa El Fna à Marrakech.
L’histoire : En vacances au Maroc avec sa femme et son fils, le Dr McKenna fait la connaissance d’un Français qui sera assassiné sous leurs yeux le lendemain de leur rencontre. Quelques jours plus tard, leur fils est enlevé. Ils vont devoir mener leur enquête.
Hitchcock : séduire, manipuler et surprendre le public… Sir Alfred Hitchcock est né le 13 août 1899 à Londres. Après des études d’ingénieur, Alfred Hitchcock, intègre la compagnie Famous Players Lasky (filiale de la Paramount à Londres) où il s’occupe des sous-titres pour les films muets. Cette expérience lui permet de se familiariser avec tous les métiers du cinéma. Avec Le Jardin du plaisir (1925), il signe son véritable premier film. Son apogée en Angleterre est marquée par des films tels que L’Homme qui en savait trop (1934), Les Trente-Neuf Marches (1935), Agent secret – Quatre de l’espionnage (1936) et Une femme disparaît (1938). A la veille de la guerre, il a déjà une solide réputation. Il est invité à Hollywood où il finira par se fixer. Lepremier film de sa période américaine, Rebecca (1940), est un triomphe. A la différence de nombreux cinéastes, il tente avant tout de séduire, manipuler et surprendre le public. Il aime jouer avec ce dernier pour qu’il fasse partie intégrante de l’action. Il devient le maître du suspense adulé par le public ainsi que par la critique alors qu’il ne prétend qu’au divertissement.
Les années 50 marquent une période prolifique où il réalise des chefs d’œuvres tels que Sueurs froides (1958), La Mort aux trousses (1959), Psychose (1960) et enfin Les Oiseaux (1963). Le succès d’Hitchcock a été aussi dû au choix de ses acteurs, James Stewart, Cary Grant, Grace Kelly qui ont su porter de façon monumentale ses films. Autre facteur déterminant, le compositeur Bernard Herrmann qui crée la musique de tous ses films à partir de 1957, compositions en parfaite harmonie avec les ambiances recherchées par Hitchcock.
La seconde moitié des années 60 est marquée par des films comme Pas de printemps pour Marnie (1964) et Le Rideau déchiré (1966). En 1972, il tourne Frenzy, son premier « thriller » britannique après plus de 30 ans aux États-Unis. Complot de famille (1976) est sa dernière œuvre. Avec 54 films à son actif, Hitchcock s’est imposé comme le maître incontestable du suspense et de l’angoisse sur grand écran. Quatre de ses films ont été nommés dans la catégorie meilleur film, seul Rebecca l’emporta (en sachant que cet Oscar ne nomme et ne récompense que les producteurs !!!).
Nathalie M.
Avril 2018
Ciné Goûter
Dimanche 22 avril 2018
à 15h en cafét’
Ce que j’en pense : Pour finir la saison, comme à notre habitude, nous avons projeté un classique du cinéma. Cette année Alfred Hitchcock était notre invité, avec son talent sans pareil d’embarquer le spectateur dans les méandres d’histoires à rebondissements.
Pour certains d’entre nous, c’était le premier Hitchcock qu’ils visionnaient et pour d’autres, véritables spécialistes du maître du suspens, L’homme qui en savait trop, n’a aucun secret. Le plaisir de voir ou de revoir ce monument du cinéma mondial demeure toute fois entier.
Ce film reste dans un genre de cinéma intemporel, où la mise en scène est toujours aussi inventive et de très grande classe. Sorti en 1956, il n’a rien à envier au cinéma moderne. James Stewart et Doris Day y sont éblouissants, et représentent tout une époque du cinéma américain. Le seul contre pied à ce chef d’œuvre est peut être les dialogues un peu désuets, et qui évidement ne sont plus adaptés au langage de nos jours. L’homme qui en savait trop restera un grand film, et fait partie incontestablement du patrimoine du 7ème art…
Biopic américain, australien et britannique de 1h 58min, réalisé par Garth Davis, sorti sur les écrans français en février 2017. 6 fois nommé aux Oscar 2017, Lion passera à coté de la prestigieuse récompense mais obtiendra le BAFTA Awards (équivalent britannique des Césars du cinéma français) du Meilleur acteur dans un second rôle pour Dev Patel et de la Meilleure adaptation du scénario et le Prix du Meilleur film du SHAPE SHAPE Directors Guild of America Awards 2017 (récompenses de cinéma américaines décernées depuis 1949 aux réalisateurs).
Lion est le premier long-métrage de Garth Davis, jeune réalisateur australien qui a notamment dirigé 4 épisodes de Top of the lake série crée et écrite par Jane Campion – réalisatrice néo-zélandaise de La Leçon de piano : Palme d’Or à Cannes 1993, César du Meilleur film étrange 1994 et Oscar du Meilleur scénario original 1994 – et Gerard Lee, diffusé sur ARTE (2013 et 2017). Le casting du film est conduit par des acteurs confirmés : Dev Patel, connu mondialement pour son rôle de Jamal dans le multi-oscarisé Slumdog Millionaire, la très glamour Nicole Kidman, Rooney Mara Prix d’interprétation féminine à Cannes 2015 et David Wenham acteur, réalisateur et producteur australien. Sunny Pawar, qui pour son premier film crève l’écran par son jeu d’acteur.
L’histoire : Une incroyable histoire vraie : à 5 ans, Saroo se retrouve seul dans un train traversant l’Inde qui l’emmène malgré lui à des milliers de kilomètres de sa famille. Perdu, le petit garçon doit apprendre à survivre seul dans l’immense ville de Calcutta. Après des mois d’errance, il est recueilli dans un orphelinat et adopté par un couple d’Australiens. 25 ans plus tard, Saroo est devenu un véritable Australien, mais il pense toujours à sa famille en Inde. Armé de quelques rares souvenirs et d’une inébranlable détermination, il commence à parcourir des photos satellites sur Google Earth, dans l’espoir de reconnaître son village. Mais peut-on imaginer retrouver une simple famille dans un pays d’un milliard d’habitants ?
Destins croisés et extraordinaires de Saroo et de son personnage…
Le personnage de Saroo est joué par deux acteurs à des âges différents. Saroo adulte est campé par Dev Patel, la révélation de Slumdog Millionaire, et Saroo enfant par Sunny Pawar.
Il a fallu plusieurs mois de recherche à la production pour dénicher le garçonnet, qui avec Lion, signe son tout premier rôle au cinéma. Sunny a été repéré dans une école pour enfants défavorisés de Bombay), la capitale de l’État indien du Maharashtra. Nicole Kidman, qui joue sa mère adoptive dans le long-métrage, est revenue sur sa relation avec Sunny : « Quand je l’ai rencontré, il ne parlait pas un mot d’anglais. Il n’avait jamais tourné dans un film (…) C’est en jouant au cricket que j’ai gagner sa confiance » explique l’actrice.
Aujourd’hui âgé de dix ans, Sunny Pawar vit toujours à Mumbai avec sa famille et va à l’école. En revanche, le septième art semble lui avoir définitivement ouvert les bras puis qu’après Lion, il tournera le film Love Sonia, aux côtés de Demi Moore.
Le périple de Saroo a été long et semé d’embûches avant qu’il soit recueilli et élevé par sa famille de cœur. A l’âge de 5 ans, il s’est retrouvé seul et perdu à 1 500 km de son village après s’être endormi dans un wagon vide de marchandises. Après vingt-neuf heures de voyage, seul et sans nourriture, il débarque à Calcutta, la ville aux mille dangers. Le gamin, qui ne parle que le dialecte de son petit village d’Inde centrale, se retrouve seul et sans famille au cœur de la mégalopole de plus de quatre millions d’habitants. Tandis que sa mère biologique le recherche en vain… Saroo sera déclaré officiellement enfant perdu. L’avis de recherche de la police de Calcutta n’est jamais arrivé dans les lointaines contrées de son village. Inscrit dans une agence d’adoption, le petit Saroo devient le fils aîné d’une famille australienne aimante, les Brierley, et s’envole pour la Tasmanie.
Aujourd’hui, alors qu’il a retrouvé sa mère biologique, après vingt-cinq ans de séparation, Saroo vit près de chez ses parents adoptifs et travaille avec son père dans l’entreprise familiale de plomberie. Fière du parcours de son fils, Sue reste époustouflée par sa résilience et sa capacité à surmonter les épreuves. « A chaque étape, nous l’avons soutenu dans la recherche de ses origines. Nous connaissons tout de son enfance. Pourtant, voir sa vie défiler sur grand écran m’a bouleversée. Saroo n’a jamais cessé de me subjuguer« .
Nathalie M, & Christophe R. mars 2018
Ciné Goûter Dimanche 25 mars 2018 15 heures à la cafèt’
Ce que j’en pense : Très beau Film, qui a su tenir en haleine jusqu’à la fin, tous les spectateurs de notre ciné–goûter du mois de mars. Cette histoire (vraie) aborde plusieurs sujets, les conditions de vie des indiens des basses castes, l’adoptions et la recherche de l’identité qui parait indispensable pour avancer dans la vie : « Si tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens » (proverbe berbère).
Une superbe interprétation des deux acteurs jouant tour à tour le rôle de Saroo enfant – Sunny Pawar la révélation du film du haut de ses huit ans – et Saroo adulte – Dev Patel la révélation de Slumdog Millionaire. Le film fait de réguliers flash back dans l’histoire de ce personnage qui n’a de cesse de retrouver ses origines dans ce vaste sous continent indien. Les paysages sont remarquablement mis en scène avec le contraste d’une Inde bouillonnante et la sauvage Tasmanie, et nous embarquent littéralement dans les pas du héros. Nicole Kidman incarnant magnifiquement la mère adoptive, pleine d’humanité, de patience et d’amour pour ses enfants, malgré les difficultés rencontrées et la violence des questionnements, rien ne la détournera de son rôle de mère aimante.
Un film à ne pas manquer, les acteurs sont formidables et l’histoire stupéfiante…
Comédie dramatique française de 1h 52 min réalisée par Grand Corps Malade (Fabien Marsaud) et Mehdi Idir. Le film est sorti il y a un an tout juste et a déjà une belle carrière : 1er prix au Festival du Film de Cabourg 2017 ; Prix d’interprétation masculine, Prix des Lycéens et Meilleur Film au festival de Sarla 2017. Il concourt aux César 2018 (vendredi 2 mars) dans les catégories : Meilleur Film, Meilleur espoir masculin, Meilleure adaptation et Meilleur premier film… Avec Patients, Fabien Marsaud alias Grand Corps Malade met en scène son premier film qui est une adaptation de son roman autobiographique du même nom, paru en 2012, racontant son année de rééducation dans un centre après un accident.
L’histoire : Se laver, s’habiller, marcher, jouer au basket, voici ce que Ben ne peut plus faire à son arrivée dans un centre de rééducation suite à un grave accident. Ses nouveaux amis sont tétras, paras, traumas crâniens…. Bref, toute la crème du handicap. Ensemble ils vont apprendre la patience. Ils vont résister, se vanner, s’engueuler, se séduire mais surtout trouver l’énergie pour réapprendre à vivre. Patients est l’histoire d’une renaissance, d’un voyage chaotique fait de victoires et de défaites, de larmes et d’éclats de rire, mais surtout de rencontres : on ne guérit pas seul.
Véritable leçon de vie et d’optimisme
Grand Corps Malade est épaulé à la co-réalisation par Mehdi Idir qui réalise ses clips, même s’il est habitué à manier la caméra, Patients est également son premier long métrage. Le film se déroule principalement dans un centre de rééducation, le même que celui où Grand Corps Malade a effectué sa rééducation au de Centre de Réadaptation de Coubert ( Seine-et-Marne).
Si le personnage de Ben est inspiré de Grand Corps Malade, l’une des principales différences entre eux réside dans le fait que le premier est en fauteuil tandis que le second marche depuis 17 ans. « Comme Ben, j’étais basketteur, j’ai eu un accident et un jour je me suis relevé en m’appuyant sur deux barres… Pourtant, durant le tournage, je ne pensais qu’au taf. Je n’ai jamais eu le sentiment de revivre des moments douloureux ou une forme de thérapie qui m’aurait fait dire : « Ça y est, je me suis libéré de cette histoire » », explique l’auteur-cinéaste.
Le film souligne avec justesse l’extrême difficulté à ne pas être autonome dans les gestes les plus élémentaires du quotidien comme aller aux toilettes, s’habiller, se laver… et l’atteinte sur la dignité des patients. Souhaitant avant tout combattre les préjugés et changer le regard sur le handicap, Grand Corps Malade fait le choix de l’humour et de l’autodérision pour aborder ces moments de gravité avec sensibilité.
Le film a été bien accueilli par la critique et a rassemblé près de 1 500 000 spectateurs.
Le comité de rédac’ février 2018
Ciné Goûter
Dimanche 25 février 2018
à 15h en cafét’
Ce que j’en pense : Une belle affluence en ce dimanche de ciné-goûter de ce froid mois de février. 16 personnes ont assisté à la projection du film, c’est notre record…
Le film aborde des sujets aux quelles nous sommes confrontés tous les jours, notamment le regard des autres. Sans être mélo, cette immersion dans la réalité du handicap est traitée avec beaucoup de justesse et d’humour, et il en faut une bonne dose pour avancer malgré toutes ces nouvelles difficultés. Un parallèle qu’on peut retrouver ici, au foyer soleil, où rire de nous mêmes permet de dédramatiser des situations souvent difficiles et laisser une bonne place à la vie.
Le film aborde également des thèmes récurrents comme la sexualité, la solitude, la mort mais aussi l’amitié, le combat et la volonté acharnés de sortir de son fauteuil. Le film nous a tous remués pour des raisons qui nous sont propres à chacune et à chacun d’entre nous, faisant référence à nos parcours et histoires personnels : « on est là, on en bave, mais la vie vaut quand même le coup d’être vécue… »
Patients est un très bon film, et même s’il n’a pas décroché de César, il a rendu le handicap plus visible auprès des plusieurs centaines de spectateurs qui sont allés à sa rencontre, et c’est le plus important…
Mash-up* produit en Hongrie et réalisé par György Pálfi réalisateur et scénariste, hongrois. Ce film ne sortira pas dans les salles de cinéma, ni en DVD, et ce pour des questions de droit d’auteur. Final Cut : Ladies and Gentlemen a été présenté en clôture du Festival de Cannes 2012. L’histoire : Deux personnages seulement, un homme et une femme, mais des centaines d’acteurs qui se succèdent à l’écran. Une histoire à la fois classique et pas comme les autres, qui nous fait voyager au cœur du cinéma et de nos souvenirs, et nous montre que l’amour est universel.
Contraint par l’absence de moyens de production, György Palfile a imaginé, avec ses élèves de l’école de cinéma de Budapest, de piocher la matière dans les grands films de l’histoire du cinéma, de La Ruée vers l’Or (1925) de Charlie Chaplin, à Avatar (2009) de James Cameron. Raconter une histoire d’amour et faire se rencontrer, par la magie du montage, Audrey Hepburn et Gérard Depardieu,Humphrey Bogart et Penelope Cruz etc… au total, György Palfi a puisé dans 450 films et plus de 1000 plans pour raconter son histoire . Le résultat est brillant et jubilatoire. Final Cut : Ladies and Gentlemen représente un immense travail de montage, avec des raccords hyper justes et précis, des scènes et des plans qui se répondent et se complètent au millimètre. On voyage à travers l’histoire du cinéma et ses plus belles histoires d’amour. Ce voyage est aussi bien visuel que sonore, grâce à une superbe bande son qui fera écho à vos meilleurs souvenirs…Un chef-d’œuvre du mash-up.
Il n’y a pas beaucoup de dialogue, quelques phrases de temps à autre dans plusieurs langues, mais l’histoire est plutôt marquée par le visuel.
*mash-up : C’est un art du recyclage, du réemploi d’images empruntées et tournées par d’autres.
Le Comité de Rédac’ janvier 2018
Dimanche 28 janvier 2018 15 heures à la cafèt’
Ce que j’en pense : Déroutant par la construction, Final Cup n’a pas été évident pour quelques-uns d’entre nous qui n’ont pas attendu le mot Fin pour y mettre un terme. Troublant avec les deux personnages principaux joués par plusieurs dizaines d’acteurs (impossible de compter), déconcertant les dialogues en plusieurs langues sous titré en hongrois, qui, bien que pas nécessaire pour la compréhension du film ont dérangé quelque peu…
Amusant avec les plans de différentes époques entremêlés qui passe de la couleur au noir et blanc, divertissant ce voyage dans l’histoire du cinéma en essayant de jauger nos connaissances en tentant de reconnaître les extraits des films, avec le risque de perdre le fil de l’histoire.
En tout cas même diversement apprécié, ce film a fait parlé de lui, et montre la richesse des genres cinématographiques. Cette proposition reste intéressante à partager avec le plus grand nombre, il est d’ailleurs accessible en intégralité sur notre blog.
Film d’animation de 1h 16min, coproduit par la France, la Belgique et le Luxembourg, réalisé par Benjamin Renner, Stéphane Aubier et Vincent Patar (co réalisateurs de Panique au village), sorti sur les écrans en décembre 2012. Le scénario et les dialogues sont signés par Daniel Pennac écrivain de la célèbre Saga Malaussène. Le Film est tiré de l’œuvre de Gabrielle Vincent. Ernest et Célestine ont remporté 7 prix donc le César du film d’animation en 2013. Lambert Wilson a prêté sa voix à l’ours Ernest et Pauline Brunner à celle de la souris Célestine.
L’histoire : Dans le monde conventionnel des ours, il est mal vu de se lier d’amitié avec une souris. Et pourtant, Ernest, gros ours marginal, clown et musicien, va accueillir chez lui la petite Célestine, une orpheline qui a fui le monde souterrain des rongeurs. Ces deux solitaires vont se soutenir et se réconforter, et bousculer ainsi l’ordre établi.
Trois réalisateurs
Travailler en équipe peut s’avérer difficile mais les trois réalisateurs Vincent Patar, Stéphane Aubier et Benjamin Renner se sont répartis équitablement les taches. Ce dernier raconte : « Nous avons convenu de travailler ensemble sur le storyboard et le découpage, et que j’assurerai la création graphique du film. Il était convenu que Vincent et Stéphane interviendraient également à la fin, sur les bruitages, le mixage son et la musique. »
Ernest et Célestine a été présenté lors du festival de Cannes 2012 pour la Quinzaine des Réalisateurs.
Des critiques unanimes
« … La magie et la grâce du dessin artisanal alliées à l’intelligence et l’humour du scénario écrit par le romancier Daniel Pennac font de ce film d’animation français une pure merveille… » Télé 7 jours
« …Il est de ces films sans âge, que l’on apprécie de sept à soixante-dix-sept ans… » Critikat.com
« … Un enchantement total, graphique, poétique et…politique ! » Marianne
« … Une merveille pleine de trouvailles, subtile, épurée et naïve… » Ecran Large
« … Une fable au graphisme délicieux sur un rejet de la mixité plus que jamais d’actualité… » VSD
Ce que j’en pense : Une très belle histoire pour les petits comme pour les grands. Les dessins fait à l’aquarelle donnent un rendu original et renforcent la poésie de ce conte. Les deux héros sont touchants et illustrent à leur façon la différence, un thème qu’on connaît bien et qu’on vit au quotidien. Un deuxième épisode de Ernest et Célestine est sorti sur les écrans en ce mois de décembre 2017, il est sûr que nous regarderons d’un autre œil ce dessin animé qui à priori s’adresse aux enfants, mais que les adultes ont pris plaisir à suivre.
Biopic et film d’aventure français de 2h 03 min, réalisé par Jérôme Salle, sorti sur les écrans en octobre 2016. La découverte à la télévision du monde sous-marin par le grand public a touché bon nombre de téléspectateurs, et a fait prendre conscience que la mer est un environnement très précieux et fragile qu’il faut préserver. Les expéditions au bout du monde de la Calypso ont transporté pendant de nombreuses années les spectateurs du dimanche soir vers le monde du silence, guidés par le commandant Cousteau et son fameux bonnet rouge. Lambert Wilson (Jacques-Yves Cousteau) et Pierre Niney (Philippe Cousteau), ont dû suivre une formation très poussée en plongée dans le cadre de la préparation du film, Audrey Tautou incarne Simone Cousteau. La Calypso, le célèbre bateau du commandant Cousteau, constitue un personnage à part entière du film.
L’histoire :1948. Jacques-Yves Cousteau, sa femme et ses deux fils, vivent au paradis, dans une jolie maison surplombant la mer Méditerranée. Mais Cousteau ne rêve que d’aventure. Grâce à son invention, un scaphandre autonome qui permet de respirer sous l’eau, il a découvert un nouveau monde. Désormais, ce monde, il veut l’explorer. Et pour ça, il est prêt à tout sacrifier.
Cousteau est au départ un militaire qui s’est reconverti dans la fabrication de détendeurs de plongée, puis dans la confection de petits reportages et la diffusion de livres sur ses aventures. Tout commence dans les années 1960 lorsqu’un riche armateur anglais lui procure un vieux dragueur de mines américain. Il le rebaptisera la Calypso. L’exploration sous-marine en est alors à ses balbutiements. Tout est à montrer cinématographiquement, et il faut tout inventer sur le plan technique : les caméras, les soucoupes plongeantes, l’éclairage sous-marin. Cousteau a démocratisé la plongée autonome et l’a rendue accessible au plus grand nombre.
Le premier film de Cousteau, le Monde du silence, sera couronné par une Palme d’or à Cannes en 1956, une première pour un film documentaire.
Le Comité de Rédac’ octobre 2017
Ce que j’en pense : Cousteau reste une légende, il a permis non seulement de développer la plongée en autonomie (détendeur*) pour monsieur et madame tout le monde, mais a eu l’idée de génie de ne nous faire découvrir au travers de la télévision les beautés et les fragilités de ce monde sous-marin alors inconnu. L’interprétation de Lambert Wilson est tellement juste, que c’est Cousteau lui même qu’on voit à l’écran, surtout dans les scènes tournées en antarctique. L’histoire d’un homme qui veut à tout prix vivre ses rêves et les partager…
Magnifique film qui m’a rappelé les années durant lesquelles j’ai moi aussi goûté avec passion aux sensations de liberté décrites dans le film.
*Un détendeur de plongée est un mécanisme qui permet à un plongeur de respirer l’air contenu dans sa bouteille de plongée à la pression à laquelle il évolue.
Comédie française de 1h38 min, réalisée par Sophie Reine sortie sur les écrans en décembre 2016. Pour débuter la saison de Ciné- Goûter, place à la comédie. Sophie Reine est à la base monteuse et réalise son premier long métrage avec Cigarettes et chocolat chaud. Elle s’entoure de Gustave Kervern et de Camille Cottin. Gustave Kervern fait la rencontre de Benoît Delépine en 1999 avec qui il se lance dans une aventure créative qui s’épanouit sur Canal + dans l’émission Groland. Le duo collabore par la suite à la réalisation de Louise Michel (2008), et de Mammuth en 2010 subtilement porté par Gérard Depardieu et Yolande Moreau. Parallèlement à sa carrière de scénariste/réalisateur, Gustave Kervern continue d’apparaître dans plusieurs films, en plus des siens. Camille Cottin apparaît dans la série familiale Pep’s, sous les traits de Marina Trufaine, un parent d’élève aux méthodes strictes, mais est surtout révélée par son rôle dans Connasse, le programme court de Canal+, où derrière une caméra cachée, elle sème la pagaille dans chacun des lieux où elle se rend.
L’histoire : Denis Patar est un père aimant mais débordé qui se débat seul avec l’éducation de ses filles, Janis 13 ans et Mercredi 9 ans, deux boulots et une bonne dose de système D. Un soir Denis oublie, une fois de trop, Mercredi à la sortie de l’école. Une enquêtrice sociale passe alors le quotidien de la famille Patar à la loupe et oblige Denis à un « stage de parentalité ». Désormais les Patar vont devoir rentrer dans le rang… Une part autobiographique
Ce portrait d’une famille hors normes est quelque peu autobiographique pour Sophie Reine. La réalisatrice raconte en effet avoir grandi dans un appartement à Paris avec un singe et une chèvre comme animaux de compagnie ! Elle s’en amuse : « Chez les Patar, comme chez les Reine, on porte des chaussettes dépareillées, on va au boulot avec des fringues multicolores parce que les tutus fuchsia des unes ont déteint sur les pantalons crème des autres, on mange des chips au petit-déj… bien loin des 5 fruits et légumes par jour et du régime sans gluten ! Mon père s’est retrouvé seul à nous élever avec mon frère et ma sœur, j’ai eu envie de décrire cette vie là : un papa débordé qui cherche à protéger à tout prix ses enfants d’un monde « où les mamans et les cochons d’inde meurent sans prévenir ». »
Ce que j’en pense : Une comédie agréable, qui présente une famille qui sort de la norme. De la poésie et de la tendresse, des situations décalées et touchantes, mais l’ensemble du film manque de rythme, il y en a même qui se sont endormis, chut ! on ne dira pas qui…
Clap de fin de la saison Ciné-Goûter 2016/2017, avec Nationale 7 (2000), film qui, à son époque, a mis un grand coup de pied dans la fourmilière, en montrant le quotidien des personnes handicapées. La fréquentation à nos séances du dimanche est en hausse, puisqu’elles ont suscitées l’intérêt de presque 10 personnes par projection sur 7 séances de novembre 2016 à mai 2017, avec en point d’orgue notre Jour le plus court (programme de courts métrages) et Chocolat (avec Omar Sy) qui ont attiré chacune 13 spectateurs. Comme à notre habitude, nous proposons durant la saison, de visiter plusieurs genres cinématographiques allant du western en passant par le documentaire, de la comédie au dessin animé en faisant un crochet par un programme de court métrage, que nous avons sélectionné et monté avec l’aide de Mickaël de la Cordée.
Toutes les séances se clôturent par un traditionnel goûter qui, comme l’an passé, rassemble plus de personnes qu’a la séance elle même… mais l’importance c’est de se retrouver autour d’un chocolat chaud et d’une part de gâteau moelleux, de parler du film qu’on a vu et, peut être susciter, l’envie aux résidants qui n’ont pas encore franchi le pas…
Le millésime 2017/2018 s’annonce tout aussi intéressant, avec des films actuels qui feront découvrir aux spectateurs des univers cinématographiques divers : science fiction, aventure, dessin animé, comédie… alors, dès que les feuilles commencent à tomber et que le soleil pâlit, comme on a l’habitude de vous le dire : « On se retrouve après la séance autour d’un goûter pour en discuter, venez nombreux… »
Goûter de fin de saison, rendez-vous en octobre 2017…
Comédie dramatique française de 1h 30min, réalisée par Jean-Pierre Sinapi, sortie en salle en décembre 2000. Pour clôturer la saison ciné-goûter 2016/2017, nous avons choisi un film « patrimoine » qui met en lumière le handicap et ses difficultés dans la vie au quotidien. Nationale 7 reste encore d’actualité bien que tourné il y a 17 ans. Il est vrai que le thème du film, la sexualité et la vie affective des personnes handicapées, rencontre beaucoup de points de blocage dans notre société, le sujet reste tabou et n’évolue pas ou peu dans la volonté et le discours des politiques à porter ce thème de société au devant de la scène. Dans les institutions le dialogue est ouvert, des avancées importantes sont faites, et reste rigoureusement dans un cadre légal.
le film a fait beaucoup parler à sa sortie, reste peut être encore inégalé sur la justesse des propos employés, à noter l’excellent jeu d’acteur du grand Olivier Gourmet, qui porte ce film avec beaucoup d’énergie et de simplicité.
L’histoire : Dans un foyer pour handicapés près de Toulon, René est unanimement détesté de tous. Myopathe de cinquante ans, il possède un caractère irascible et rebelle. Mais ses provocations ne résistent pas à la candeur et à la droiture de Julie, une éducatrice spécialisée débutante. Il lui avoue qu’il veut faire l’amour avec une femme avant que sa maladie évolutive ne le rattrape définitivement. Julie se met en quête d’une de ces prostituées qui oeuvrent en camping-car le long de la nationale 7.
handicap, vie affective et sexualité…
L’accompagnement à la vie affective et sexuelle est apparu aux Etats-Unis durant les années 1970. Cette pratique est par la suite apparue aux Pays-Bas, en Allemagne, au Danemark, en Suisse en Belgique et balbutiante en Espagne.
En France sur le plan légal, l’assistance sexuelle est assimilée à la prostitution. Un membre du personnel médical qui organiserait une rencontre sexuelle pour un résidant en institution ou un patient à domicile risquerait d’être accusé de proxénétisme. Un véritable engagement en faveur de l’accompagnement sexuel a cependant émergé à partir de 2007, année de l’organisation du colloque « Dépendance physique : intimité et sexualité » à Strasbourg, suivi en novembre 2010 d’un colloque à Paris sur « Handicap et sexualité ».
Le premier ministre François Fillon, pour réfléchir à « l’évolution des mentalités et le changement du regard de la société sur les personnes handicapées », travaille sur un projet de loi pour légaliser les assistants sexuels. De nombreuses associations, dont l’APF (Association des Paralysés de France) et le CNCPH (Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées), travaillent également sur le sujet. La ministre de la Solidarité et de la Cohésion sociale Roselyne Bachelot s’est déclarée le 6 janvier 2010 « rigoureusement opposée » au recours à des assistants sexuels pour les personnes handicapées.
Mars 2015, Marcel Nuss, et son Association Pour la Promotion de l’Accompagnement Sexuel (Appas), organise la première formation d’accompagnant sexuel en France.